À quand un café en terrasse ou un steak-frites à table ? Les restaurateurs sont toujours l’incertitude et commencent à s'affoler, car ils ont besoin de s'organiser. Grâce à la vente à emporter, Marco Casolla a limité les pertes. Mais aujourd'hui, l'urgence pour ce chef napolitain à la tête de deux restaurants à Toulon, c'est de préparer la saison d'été. Mais il peine à anticiper, sans calendrier de réouverture précis. "On n'a aucune date et c'est très compliqué, parce qu'une saison, ça se prépare à l'avance", s'inquiète le restaurateur.
"En tout, normalement, on doit avoir 17 personnes qui travaillent en salle. Actuellement, j'en ai deux. Il y a même des personnes à qui on a fait des promesses d'embauche, mais qui ont finalement annulé parce qu'elles sont parties en Espagne, où le marché de la restauration a repris", raconte Marco Casolla
"On demande de la visibilité"
Marion Pouget est la cheffe du café Léoube à Bormes-les-Mimosas. Elle aussi peine à recruter. "On doit embaucher 80 salariés, mais on ne peut pas les trouver comme ça si on n'a pas de réponse", alerte-t-elle. "C'est très difficile de leur dire quand ils pourront commencer, car on est dans un flou total. Et il ne faut pas oublier nos fournisseurs, qui sont autant dans le flou que nous. On demande vraiment de la visibilité et des réponses à nos questions", ajoute la cheffe.
Emmanuel Macron avait évoqué un déconfinement progressif à partir du 15 mai, mais désormais, cela semble un peu moins certain. "Il est trop tôt pour parler de réouverture", disait vendredi le ministre de la Santé, Olivier Véran. Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a de son côté évoqué une réouverture de "certaines terrasses autour de la mi-mai", évitant soigneusement d'évoquer une date précise. "Si on rouvre, il faut que ce soit pour de bon", dit-on à Bercy.