Des heurts ont éclaté entre des "individus masqués et cagoulés" et les forces de l'ordre en marge du défilé syndical du 1er mai, lundi après-midi à Paris, a indiqué la Préfecture de police. Les premiers ont visé les policiers avec des jets de cocktails Molotov, blessant trois CRS, dont a été sérieusement brûlé au visage et aux mains. Les forces de l'ordre ont répliqué avec des grenades lacrymogènes. Trois fonctionnaires d'une compagnie de sécurisation et d'intervention (CSI) ont également été blessés. Deux sont légèrement brûlés, la troisième souffre d'importantes blessures à la main suite à la manipulation d'une grenade.
Plusieurs arrêts du cortège. Les affrontements ont éclaté avant 15 heures, peu après le départ de la manifestation de la place de la République, en direction de Nation via la place de la Bastille. Le cortège, emmené par une intersyndicale CGT-FO-FSU-Solidaires, a dû s'arrêter à plusieurs reprises, pendant que des individus, positionnés en avant de la tête de la manifestation, faisaient face à des cordons de policiers avec des projectiles parfois trouvés sur place, puis des cocktails Molotov.
Cinq interpellations. Les heurts se sont concentrés principalement aux abords immédiats de la place de la Bastille, selon les images diffusées par les chaînes d'information en continu. Des dégradations ont également émaillé la manifestation, avec des vitrines dégradées ou encore un Abribus dont la vitre a été cassée. Selon les informations d'Europe 1, cinq personnes ont été interpellées pour port d'arme prohibé, violences envers des agents de la force publique et dégradations.
Fekl appelle au "calme". Des policiers et gendarmes mobiles ont été "pris à partie et agressés par plusieurs dizaines d'individus, visés par de nombreux cocktails Molotov", a déclaré le ministre de l'Intérieur dans un communiqué, louant la "parfaite maîtrise" et le "grand professionnalisme" des forces de l'ordre, qui ont permis "jusqu'à maintenant de contenir les troubles et de ramener le calme". Matthias Fekl a condamné "avec la plus grande fermeté" des "violences intolérables" et appelé "au calme et à la responsabilité de tous".