Face à l'urgence climatique, des militants écologistes multiplient aussi les actions ces dernières semaines. Il y a eu de la soupe de tomates contre les "Tournesols" de Van Gogh, de la purée sur "Les Meules" de Monet mais comment la justice sanctionne-t-elle ces actes de vandalisme ?
Sept ans de prison et 100.000 euros d'amende
En Europe, le délit d'écoterrorisme n'existe pas. Ces actes de vandalisme politiques sont donc sanctionnés sous la notion de dégradation. En France, pour les dommages aux œuvres d'art, les peines encourues sont au maximum de sept ans de prison et 100.000 € d'amende. Les tribunaux prononcent en réalité peu d'emprisonnement ferme quand il s'agit d'une première condamnation. En 2008, par exemple, une jeune femme qui avait laissé une trace de baiser rouge sur une toile blanche du peintre américain Crobly avait écopé de 100 heures de travail d'intérêt général.
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Les lois sont appliquées plus sévèrement dans d'autres pays européens. Aux Pays-Bas, par exemple, deux militants écologistes viennent d'être condamnés à deux mois de prison, dont un an avec sursis, pour avoir dégradé "La Jeune Fille à la perle", le célèbre tableau de Vermeer. En Allemagne, une vingtaine d'activistes écologistes, dont quatre Français, sont en prison depuis le week-end dernier. La justice leur reproche d'envisager des actes de désobéissance civile, une infraction que la loi française ne réprime pas.