Il a été tagué et saccagé. L'Arc de triomphe a été victime de la flambée de violences, samedi, lors des manifestations des "gilets jaunes" à Paris. Au total, les dégâts se chiffrent à plus d'un million d'euros, estime Philippe Bélaval, le président du Centre des monuments nationaux. Et l'heure est désormais à la restauration, comme l'a constaté Europe 1.
La façade détaguée. Mardi, la façade a déjà été entièrement détaguée, et recouverte d'une couche anti-tags. Les équipes doivent prochainement nettoyer les nombreux graffitis, slogans et dessins, gravés à l'intérieur du bâtiment et notamment dans l'escalier qui mène au toit terrasse.
"Le visage de La Marseillaise a été frappé et a éclaté". La boutique de souvenirs doit également être remise en état, les bris de vitres dégagés et les œuvres qui ont été endommagées restaurées, comme le buste de Napoléon qui a été décapité ou La Marseillaise, ce moulage en plâtre de la fin du 19ème siècle, symbole de la République, qui avait été entièrement défiguré par les casseurs. "Le visage de La Marseillaise a été frappé et a éclaté. Voir cette Marseillaise blessée, outragée, elle qui a longtemps figuré sur les timbres postes et qui est une image très familière pour beaucoup de français, fait beaucoup réagir", assure mardi Philippe Bélaval au micro d'Europe 1. "Elle a le bonnet phrygien, c'est une femme belle, c'est l'incarnation de la République !".
"Les techniques de restauration sont très performantes". Le président du Centre des monuments nationaux se veut toutefois rassurant, affirmant que son visage pourra être restauré. "Vous savez, les techniques de restauration sont très performantes, je pense que l'on pourra trouver une solution, à moins que l'on ne décide de la laisser en l'état, comme un témoignage d'un moment de l'histoire du monument", précise-t-il.
Une aide de l'État. L'État a promis de débloquer une aide pour financer la restauration du monument. L'Arc de triomphe peut aussi compter sur un élan de solidarité des entreprises qui travaillaient à sa modernisation avant que tout ne soit saccagé. L'objectif est de ne pas laisser ce monument fermé au public trop longtemps, explique Philippe Bélaval. Il espère pouvoir le rouvrir dès le week-end prochain.