De tous les moyens de transport, la voiture reste le plus utilisé (54%) quand il s'agit de partir en vacances. Et la plupart du temps (55%), il s'agit de rouler plus de 500 kilomètres. Pour ces longues distances, huit conducteurs sur dix modifient leur temps de sommeil en vue du départ, révèle mardi une étude Ifop pour MMA*. Et c'est généralement pour se lever plus tôt le jour du grand départ (79%). Sauf que dans trois cas sur dix (28%), l'heure du coucher ne change pas, et le temps de sommeil s'en trouve donc réduit.
63% des conducteurs déjà concernés. Une grosse prise de risque, car la somnolence guette : c'est la première cause de mortalité sur autoroute, devant la vitesse et le téléphone au volant. Au total, 63% des conducteurs reconnaissent avoir déjà connu un moment de somnolence.
Pause toutes les deux heures : une consigne pas assez suivie. Par ailleurs, 73% des Français admettent avoir déjà conduit plus de deux heures sans faire de pause, en dépit des recommandations. L'étude note d'ailleurs que dans 24% des cas, les conducteurs n’ont pas conscience de l’impact de la fatigue sur leur conduite. Une insouciance qui a progressé de 6 points par rapport à l’an passé.
Le café ne permet pas de lutter. Sur autoroute, avoir une absence de quatre secondes à 130 km/h revient à parcourir 150 mètres, les yeux fermés. Contrairement à certaines idées reçues, boire du café, ouvrir les fenêtres, écouter de la musique ou rouler plus vite ne permettent pas de lutter contre la somnolence. Le mieux reste de dormir plus de cinq heures la veille du départ et de faire des pauses...
*L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, titulaire du permis B. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 19 au 21 juin 2018.