Un "plan d'action" a été demandé et sera appliqué avec "rigueur" après la publication d'un rapport dénonçant des "dérives" homophobes et sexistes dans l'école privée catholique Stanislas à Paris, a annoncé mercredi la ministre de l'Education, dont les enfants y sont scolarisés. "Ce rapport a été commandé en février 2023, et bouclé début août 2023. Et aussitôt Gabriel Attal (alors ministre de l'Education) a demandé au rectorat et à l'inspection générale de suivre un plan d'action qui fait presque 15 mesures, a déclaré Amélie Oudéa-Castéra sur France 2. "Ce plan d'action sera suivi avec toute la rigueur nécessaire", a-t-elle ajouté.
"Je précise que ce rapport ne remonte aucun fait d'homophobie, ni aucun cas de harcèlement. Le seul cas d'homophobie a fait l'objet d'un signalement au procureur via la procédure de l'article 40", a encore dit la ministre, au coeur d'une polémique depuis vendredi. Elle avait alors expliqué le transfert de son fils ainé d'une école maternelle publique à l'école Stanislas, il y 15 ans, par "des paquets d'heures pas sérieusement remplacées" dans le public. Dévoilé mardi par Mediapart, le rapport sur Stanislas fait état de situations problématiques dans ce prestigieux établissement privé sous contrat du 6e arrondissement de Paris, qui accueille 3.500 élèves de la maternelle aux classes préparatoires.
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"Des dérives dans l'application du contrat d'association"
Le rapport relève notamment "des dérives dans l'application du contrat d'association" de l'établissement avec l'Etat, comme par exemple l'obligation de suivre des cours de catéchisme, ce qui est contraire à la loi, pour les établissements -même catholiques- sous contrat. "Dérives" également dans la teneur de ces cours, selon le rapport: des intervenants auraient tenu des propos homophobes, anti-avortement ou fait la promotion des thérapies de conversion, et des catéchistes expriment "des convictions personnelles qui outrepassent les positions de l'Église catholique, par exemple sur l'IVG" ou "susceptibles d'être qualifiées pénalement sur l'homosexualité".
La ministre déléguée chargée de la lutte contre les discriminations Aurore Bergé, a estimé, elle que "la seule nécessité aujourd'hui est que cet établissement se conforme à ses obligations". "Je n'accepterai jamais que des établissements scolaires, que des services publics, puissent être des lieux d'accueil de paroles homophobes, de paroles dégradantes pour nos enfants", a-t-elle ajouté sur Sud Radio mercredi.