Des militants de l'association Action Justice Climat ont mené une série d'actions contre des agences parisiennes de BNP Paribas cette semaine pour exhorter la banque à "mettre un terme à ses activités en lien avec l'État d'Israël", a indiqué jeudi l'ONG dans un communiqué. L'agence BNP Paribas rue Vivienne, donnant sur la place de la Bourse dans le centre de Paris, a été aspergée jeudi de peinture rouge vif.
Les accusations concernant les liens financiers avec l'État d'Israël
En janvier 2024, la Cour internationale de justice (CIJ) a admis l'existence d'un risque "réel et imminent" pour les populations palestiniennes de la bande de Gaza et a appelé Israël à prévenir tout acte de génocide dans sa guerre contre le Hamas après l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023. Une dizaine d'agences parisiennes de BNP Paribas ont été ciblées cette semaine par l'association, qui affirme que la première banque française s'est "engagée à hauteur de 2 milliards de dollars dans une émission d'obligations de l'État d'Israël" ouverte à l'été 2023, selon le communiqué.
La réponse de BNP Paribas et les suites judiciaires
"Nous n'avons ni financé ni investi" dans cette opération, a réagi BNP Paribas auprès de l'AFP, précisant y avoir participé en tant qu'intermédiaire, aux côtés de trois autres banques internationales. "Il est diffamatoire d'affirmer que BNP Paribas finance d'une quelconque manière ce conflit", a précisé la banque, annonçant avoir "immédiatement porté plainte" à la suite de ces "actes de vandalisme". Selon le parquet de Paris, ces dégradations ont débouché sur sept interpellations depuis le début de la semaine.