Des agences BNP Paribas prises pour cible par des militants en raison de son «lien» avec Israël

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avec AFP / Crédit photo : Dimitar DILKOFF / AFP
Jeudi, l'association Action Justice Climat a mené une série d'actions contre plusieurs agences parisiennes de BNP Paribas. Leur objectif étant d'exhorter la banque à cesser ses activités en lien avec l'État d'Israël.

Des militants de l'association Action Justice Climat ont mené une série d'actions contre des agences parisiennes de BNP Paribas cette semaine pour exhorter la banque à "mettre un terme à ses activités en lien avec l'État d'Israël", a indiqué jeudi l'ONG dans un communiqué. L'agence BNP Paribas rue Vivienne, donnant sur la place de la Bourse dans le centre de Paris, a été aspergée jeudi de peinture rouge vif.

Les accusations concernant les liens financiers avec l'État d'Israël

En janvier 2024, la Cour internationale de justice (CIJ) a admis l'existence d'un risque "réel et imminent" pour les populations palestiniennes de la bande de Gaza et a appelé Israël à prévenir tout acte de génocide dans sa guerre contre le Hamas après l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023. Une dizaine d'agences parisiennes de BNP Paribas ont été ciblées cette semaine par l'association, qui affirme que la première banque française s'est "engagée à hauteur de 2 milliards de dollars dans une émission d'obligations de l'État d'Israël" ouverte à l'été 2023, selon le communiqué.

La réponse de BNP Paribas et les suites judiciaires

"Nous n'avons ni financé ni investi" dans cette opération, a réagi BNP Paribas auprès de l'AFP, précisant y avoir participé en tant qu'intermédiaire, aux côtés de trois autres banques internationales. "Il est diffamatoire d'affirmer que BNP Paribas finance d'une quelconque manière ce conflit", a précisé la banque, annonçant avoir "immédiatement porté plainte" à la suite de ces "actes de vandalisme". Selon le parquet de Paris, ces dégradations ont débouché sur sept interpellations depuis le début de la semaine.