Paris sera-t-elle concernée par les délestages ou non ? C'est la question qui hante les habitants de la capitale, mais également les couloirs des ministères, alors que les températures commencent à chuter. Officiellement, la capitale ne sera que peu touchée, car seulement 17% de la consommation électrique de la ville est délestable, contre plus de 60% dans les autres régions. Mais, dans une interview accordée au Journal du Dimanche (JDD) et publiée ce dimanche, la ministre de la transition Énergétique Agnès Pannier-Runacher, prévient : "aucun territoire ne sera traité différemment. Des délestages à Paris sont possibles".
Pas question en revanche de couper les sites critiques. "On n'éteindra pas les hôpitaux, qu'ils soient à Paris, à Lens ou à Rodez", explique la ministre, appelant "à éviter de tomber dans la démagogie de certaines oppositions qui se nourrissent des peurs des gens".
Paris éteinte la première ?
En clair, aucun territoire n'échappera aux coupures tournantes, si l'option doit se présenter cet hiver. Mais, pour montrer l'exemple, la région parisienne pourrait être l'une des premières à connaître un délestage dans les prochains mois, confie une source proche de l'exécutif à Europe 1.
Objectif : montrer que la région parisienne n'est pas privilégiée face à la province. Mais le but premier de l'exécutif reste d'éviter toute coupure de courant. "Avec la Premier ministre, nous avons la responsabilité de travailler sur les scénarios les plus extrêmes. (...) Mais, le délestage, c'est le dernier recours", précise au JDD, Agnès Pannier Runacher.
Pour éviter ce scénario catastrophe, la ministre n'hésite pas à remettre un coup de pression à EDF. L'entreprise connaît des difficultés à redémarrer ses réacteurs nucléaires actuellement en maintenance. "EDF a une obligation de résultat. L'entreprise doit tout mettre en œuvre pour produire l'électricité dont nous avons besoin dans des conditions de sûreté maximales", conclut-elle.