Une quarantaine de militants de l'organisation écologiste Extinction Rebellion ont bloqué plusieurs heures l'accostage d'un paquebot au centre de Bordeaux samedi, en s'enchaînant à la structure d'un pont levant, avant d'être délogés par la police, qui a procédé à quatre interpellations.
Dénoncer la pollution des bateaux de croisière
Les manifestants qui entendaient protester contre la pollution, à l'oxyde de soufre notamment, causée selon eux par les bateaux de croisiéristes, ont déployé une banderole "Signal de détresse - Accostons d'urgence" sur le Pont Chaban-Delmas sur la Garonne, au nord de la ville, a constaté l'AFP. Certains se sont enchaînés symboliquement à la promenade piétonne sur le côté du pont, tandis qu'une demi-douzaine d'autres, "voltigeurs", s'asseyaient, encordés, à des poutrelles métalliques au-dessus du vide, entre la promenade et le tablier bitumé, empêchant de facto la levée du pont, qui devait intervenir en tout début d'après-midi pour permettre au bateau de passer.
Déloger les manifestants en deux temps a pris plus de deux heures, et a requis l'intervention, outre des CRS, d'une équipe d'intervention en milieu périlleux des sapeurs-pompiers, selon la préfecture. Lesquels ont négocié avec les derniers militants encordés au-dessus de la Garonne. La police a procédé à l'interpellation de quatre personnes, qui ont été placées en garde à vue, a-t-on précisé auprès de la préfecture. Le paquebot Riviera, d'une capacité de 1.200 places, a été placé en début d'après-midi en attente près du port industriel de Bassens, en aval sur la Garonne, et devait accoster ultérieurement.