Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées lundi soir à Paris en soutien à Israël, deux jours après l'offensive du Hamas, ont constaté des journalistes de l'AFP au début de la manifestation. Une dizaine de rassemblements sont prévus dans l'Hexagone, et la Tour Eiffel et l'Assemblée nationale seront illuminées dans la soirée aux couleurs du drapeau d'Israël.
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Plusieurs personnalités politiques étaient présentes au rassemblement parisien, à l'appel notamment du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) : la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, le porte-parole du gouvernement et ministre délégué chargé du Renouveau démocratique Olivier Véran, le ministre de la Fonction publique Stanislas Guerini, les présidents des régions Ile-de-France Valérie Pécresse, Hauts-de-France Xavier Bertrand, et Rhône-Alpes-Auvergne Laurent Wauquiez.
L'ancien président de la République Nicolas Sarkozy et sa femme Carla Bruni étaient présents, ainsi que le président du parti LR Eric Ciotti. En tête du cortège, les manifestants portaient une banderole sur laquelle était inscrit "Terrorisme, ici, là-bas, même combat, soutien à Israël". Certains manifestants étaient drapés dans un drapeau israélien, d'autres brandissent un panneau "Solidaires avec Israël contre le terrorisme".
"J'essaye de faire ce que je peux en priant tous les jours"
"Toutes ces pertes, mes potes qui sont appelés et qui partent au front, j'essaye de faire ce que je peux en priant tous les jours, en allumant des bougies, en restant en contact avec eux. Il y a des images que je n'arrive pas à m'enlever de la tête, même travailler, ça devient compliqué", a déclaré Nora au micro d'Europe 1. La frustration est partagée par les jeunes et par les plus anciens. Serge Klarsfled, historien et avocat, tenait à faire le déplacement pour assister à la manifestation du jour.
"On ne peut pas faire grand-chose, on ne peut pas tous prendre l'avion et combattre. On peut aussi exprimer notre situation à ceux qui souffrent. Nous, qui avons vécu la Shoah, ça nous replonge dans la Shoah. C'est un traumatisme qui est difficile à supporter", a-t-il déclaré.
"Il n'y a pas besoin d'être juif pour être là", estime aussi Maurice Amran, un retraité parisien de 79 ans qui s'est déplacé lui aussi "par solidarité". "Je n'ai jamais rien vu de comparable. C'est horrible", déclare-t-il. "Soyons tous solidaires", lance de concert l'imam Chalgoumi. Pour lui, "l'islam n'a jamais voulu ça. Les gens qui ont fait cela sont des criminels".