Deux hommes mis en examen à Paris pour avoir projeté d'attaquer une école ou un policier
Deux hommes ont été interpellés et placés en garde à vue le 25 mars dernier pour avoir projeté d'effectuer une action violente, rapportent mercredi plusieurs sources concordantes.
Deux hommes d'une vingtaine d'années, dont l'un souffre de problèmes psychiatriques, ont été mis en examen à Paris et écroués vendredi après avoir projeté d'attaquer une école maternelle ou un policier, deux cibles préconisées par le groupe djihadiste Etat islamique.
Les deux suspects, nés en 1998, ont été interpellés le 25 mars, dans le cadre d'une enquête confiée trois jours auparavant à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) portant sur un projet d'action violente, a indiqué le parquet de Paris, confirmant en partie une information de BFMTV.
"Une très forte instabilité psychiatrique" et une "tendance suicidaire"
Présentés à un juge antiterroriste le 29 mars, ils ont été mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" et placés en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet. Selon une source proche de l'enquête, le principal suspect, arrêté en Seine-et-Marne, souffre d'"une très forte instabilité psychiatrique" et d'une "tendance suicidaire" qui aurait pu le pousser à passer à l'acte.
Le jeune homme voulait s'en prendre à une école maternelle ou à des fonctionnaires de police, dont un en particulier, qui l'avait arrêté dans le passé dans une affaire de droit commun, a expliqué une source. C'est lorsqu'il a commencé à vouloir se procurer des armes que la justice a été saisie et que le parquet a décidé de son interpellation.
"Il n'y a pas eu d'acte de préparation, pas de repérage"
"Il n'y a pas eu d'acte de préparation, pas de repérage", a souligné une autre source proche de l'enquête, indiquant qu'il évoquait "ses projets à l'oral". Le deuxième homme, lui aussi né en 1998 et arrêté pour sa part à Paris, n'était pas autant impliqué dans le projet, selon des sources concordantes. Il est soupçonné d'avoir pu lui apporter une aide, sans être totalement au courant de ses desseins.
Présenté comme "un admirateur de Mohamed Merah ", tué par la police après avoir abattu trois militaires, un enseignant et trois enfants juifs à Montauban et Toulouse en mars 2012, le principal suspect était connu des services de renseignement, selon une source proche des investigations. Toutefois, même s'il s'est intéressé entre 2015 et 2016 à la mouvance islamiste, il n'a pas donné suite et n'a de fait "aucun lien" avec elle, a assuré une autre source.
Reste qu'il voulait s'en prendre à des établissements scolaires ou à des policiers, deux cibles que l'organisation Etat islamique (EI) a appelé à de nombreuses reprises à viser.