C'est une première. Mercredi, la circulation alternée est reconduite pour une deuxième journée à Paris et dans 22 communes de la petite couronne. Selon les experts, lundi soir, des taux de pollution plus forts qu'attendus ont été atteints. Seuls les véhicules dont le numéro sur la plaque d'immatriculation est impair pourront donc circuler mercredi ainsi que ceux qui font du covoiturage ou bénéficient d'une des nombreuses dérogations.
Les prévisions météos défavorables. Deux causes expliquent cette pollution : le trafic routier et le chauffage au bois dans les appartements et les maisons. Les taux sont d'autant plus forts que les prévisions sont toujours défavorables : il n'y a quasiment pas de vent et les particules polluantes restent concentrées dans l'atmosphère. "Une quasi absence de vent empêche de disperser les polluants horizontalement", explique Charles Kimmerlin, d'Air Parif, le réseau de surveillance de la qualité de l'air. "Et l'installation d'un couvercle d'air chaud au dessus de l'Île-de-France empêche de disperser les polluants d'altitude".
Des effets directs. En 2014, la circulation alternée avait permis de voir une diminution de la pollution, surtout le long des grands axes. Après une journée de circulation alternée, il avait été mesuré que le long du périphérique, les taux de particules fines avaient diminué de 6 % et le dioxyde d'azote que rejette surtout les moteurs diesel avait baissé de 30 % à certains moments de la journée.