"La solution de retrait ne peut être que temporaire", estiment les représentants du diocèse de Lyon, trois semaines après la condamnation à six mois de prison avec sursis du cardinal Barbarin, reconnu coupable de n'avoir pas dénoncé les abus sexuels d'un prêtre. La semaine dernière, le Pape François a refusé la démission de l'archevêque de Lyon, évoquant la présomption d'innocence. Selon France 3, un conseil presbytéral et diaconal s'est tenu mardi, en présence d'une soixantaine de représentants du diocèse, prêtres et laïcs. Ceux-ci ont réclamé que la situation ne perdure pas.
"Le souhait qu'une page puisse se tourner". "Il est nécessaire désormais de trouver une solution rapide à la crise de gouvernance actuelle", écrivent les participants dans un communiqué cité par la chaîne, alors que le vicaire Yves Baumgarten assure la direction du diocèse depuis la décision du cardinal Barbarin de se mettre en retrait. "Les conseils ont unanimement exprimé le souhait qu'une page de notre diocèse puisse maintenant se tourner."
Un vote quasi-unanime pour la démission du cardinal. Après avoir dit "leur souffrance et celle du corps diocésain dans son ensemble, ainsi que la profonde incompréhension devant les signaux contradictoires envoyés par notre Eglise ces derniers jours", les participants ont voté pour une démission rapide du Primat des Gaules, à 48 voix pour sur 50 exprimées. Selon France 3, Yves Baugmarten et Emmanuel Gobilliard, évêque auxiliaire de Lyon, ont en outre demandé à être reçus en urgence par le Vatican.
"Le cardinal continue à tirer les ficelles", estime, sous couvert de l'anonymat, un prêtre interrogé par France 3. "Il doit se retirer pour que la gouvernance soit claire, c'est une situation ingérable."