Discours de Gabriel Attal : du «blabla» selon un leader du convoi en route vers Rungis

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avec AFP // Crédit photo : Christophe ARCHAMBAULT / AFP
"Du blabla, il n'a fait que répéter ce qu'il avait dit à Carbonne". Le discours de politique générale de Gabriel Attal n'a pas convaincu les agriculteurs. Le président de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne estime que "l'agriculture n'a pas eu de place du tout dans son discours. On est complètement déçus, mais remotivés". 

La déclaration de politique générale de Gabriel Attal n'est que du "blabla" et "ne répond absolument pas à nos attentes", a estimé mardi le président de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne, syndicat agricole qui a organisé un convoi de tracteurs en direction du marché de Rungis.

"C'est pas comme ça qu'on va sortir de la crise"

"Je n'en ai rien retenu, c'est le néant le plus complet, du blabla, notamment au niveau de l'agriculture : il n'a fait que répéter ce qu'il avait dit à Carbonne", près de Toulouse, vendredi, a déclaré Serge Bousquet-Cassagne, joint au téléphone par l'AFP. "C'est pas comme ça qu'on va sortir de la crise", a lancé le président de la chambre d'agriculture du Lot-et-Garonne, pour qui le Premier ministre "ne répond absolument pas à nos attentes".

"L'agriculture n'a pas eu de place du tout dans son discours. On est complètement déçus, mais remotivés par le fait qu'on a été bernés par ce gouvernement d'enfumeurs", a-t-il ajouté. Serge Bousquet-Cassagne a indiqué mardi après-midi qu'il était en train de rejoindre le convoi de tracteurs, parti du sud-ouest la veille et qui se trouvait entre Chateauroux (Indre) et Vierzon (Cher). "Avec moi arrivent environ 200 véhicules légers du Lot-et-Garonne pour renforcer les troupes et remplacer les chauffeurs", a-t-il dit.

 

Le convoi devait selon lui passer la nuit entre Vierzon et Orléans pour "discuter de ce qu'on fait demain mercredi". Les agriculteurs, qui ont contourné mardi à plusieurs reprises des barrages de forces de l'ordre, notamment sur l'autoroute A20, vont "tenter par tous les moyens de remonter vers Paris, et bien sûr vers Rungis", le marché de gros qui est le poumon alimentaire de toute l'Ile-de-France, assure Serge Bousquet-Cassagne.

Gabriel Attal a assuré mardi qu'il devait y "avoir une exception agricole française" et promis que le gouvernement serait "au rendez-vous, sans aucune ambiguïté" pour répondre à la crise agricole actuelle, dans sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale.