Le parquet de Grenoble a annoncé samedi l'ouverture d'une information judiciaire après la disparition, dans la nuit de samedi à dimanche dernier, de Maëlys, 9 ans. Deux juges d'instruction ont été saisis pour mener l'enquête.
"Une information judiciaire a été ouverte contre X du chef d'enlèvement et séquestration d'un mineur de moins de 15 ans", a indiqué Laurent Becuywe lors d'une conférence de presse. "L'objectif prioritaire est de retrouver Maëlys. On peut retrouver des gens très longtemps après" leur disparition, a martelé le procureur adjoint.
Aucune charge qui permettait un défèrement.Deux hommes de 34 ans qui avaient été placés en garde à vue ont été relâchés samedi matin. "Les personnes gardées à vue avaient des éléments sur lesquels elles devaient s'expliquer", a expliqué le procureur adjoint. "Mais dans l'état, ces éléments n'étaient pas des charges permettant leur défèrement devant un juge d'instruction", a-t-il nuancé, précisant qu'"aucune piste (criminelle ou accidentelle, ndlr) n'était exclue" à ce stade. "Ce n'est pas parce qu'il y a des zones d'ombre que cela constitue des charges", a-t-il relevé.
Les analyses d'un véhicule. "Le changement de cadre juridique", matérialisé par l'ouverture d'une information judiciaire, "n'atteste pas (...) d'une inquiétude particulière", a-t-il encore assuré. Il s'explique par le fait que, "le temps s'étant écoulé, le cadre de la disparition en flagrance n'est plus judiciairement le cadre le plus adapté". Il a précisé que plus de 200 personnes avaient été entendues depuis le début de l'enquête et qu'une quarantaine de perquisitions ont été menées. Les enquêteurs attendent encore les résultats des analyses menées dans la voiture de l'un des deux gardés à vue.
La petite fille toujours introuvable. "Les doutes seront levés quand Maëlys sera retrouvée et qu'elle pourra nous dire ce qu'il s'est passé", a ajouté Laurent Becuywe. Si l'enquête avance, la petite fille reste toujours introuvable une semaine après sa disparition. Une battue "citoyenne" d'un millier de personnes est organisée samedi à Pont-de-Beauvoisin, petite ville où se tenait la fête de mariage au cours de laquelle Maëlys a disparu. "Les investigations sur le terrain sont arrivées presque au bout", a reconnu Laurent Becuywe.