Ce mardi, c'est la journée mondiale du donneur de sang. Mais entre le manque de dons ou encore l’incompatibilité des donneurs, la transfusion sanguine dépend de nombreux facteurs. Afin de surmonter tous ces obstacles, la recherche tente depuis plusieurs années de trouver des alternatives au don du sang pour ne plus jamais manquer de réserve. À l'heure actuelle, les Établissements français du sang possèdent 80.000 poches de sang en stock alors qu'il en faudrait 110.000.
Pour se substituer au sang humain l’une des premières pistes consiste à fabriquer quelques-uns des éléments présents dans le sang. Ce dernier est composé de globules rouges et blancs, de plasma, d'un liquide riche en protéines et de plaquettes.
Lors des transfusions, les malades reçoivent souvent un seul de ces composants. Cette solution propose ainsi de produire des cellules en laboratoire, comme l'explique Patrick Morel, directeur de recherche à l'Établissement français du sang : "On partirait de cellules souches humaines pour les développer en culture, pour qu'un grand nombre de ces cellules puissent produire un grand nombre de globules rouges, ou produire des plaquettes. De manière à remplacer, au moins partiellement, ce que les dons du sang apportent aux malades aujourd’hui".
Un sang issu d’un ver marin
À l'heure actuelle, une entreprise bretonne produit déjà des globules rouges à partir d'un ver marin. Une sorte de sang qui préserve les organes avant une transplantation. "Quand on déconnecte un greffon, un cœur, un rein, il va mourir très rapidement parce qu'il n'est pas oxygéné. Donc nous on a montré que quand on utilisait cette molécule, au lieu de garder un greffon quelques heures, on peut le garder plusieurs jours ! C'est un atout incroyable cette molécule d'hémoglobine", explique Franck Zal, à l'origine de cette découverte.
Les recherches se poursuivent pour que ce sang venu de la mer puisse être transfusé comme du sang humain.