Le suspect du double meurtre des Plantiers dans les Cévennes qui était en fuite depuis trois jours "s'est rendu" a annoncé vendredi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sur Twitter. "L'homme recherché depuis mardi dans le Gard s'est rendu", a écrit le ministre de l'Intérieur, remerciant "tous les agents de l'Etat pour leur mobilisation exceptionnelle, jour et nuit, durant ces 3 derniers jours".
L’homme recherché depuis mardi dans le Gard s’est rendu.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) May 14, 2021
Merci à tous les agents de l’Etat pour leur mobilisation exceptionnelle, jour et nuit, durant ces 3 derniers jours. Notamment les 350 gendarmes, dans le cadre de l’enquête judiciaire, la Préfète et la sous préfète du Vigan
Plus de 350 gendarmes étaient à sa recherche
Valentin Marcone, 29 ans, était caché dans la forêt cévenole depuis mardi matin après avoir abattu son patron et un de ses collègues dans la scierie où il travaillait, dans le village des Plantiers, dans le Gard. Plus de 350 gendarmes aidés d'hélicoptères, de drones et de chiens étaient à sa recherche.
"Excusez-moi, je me rends" : tels ont été les mots de Valentin Marcone, 29 ans, qui a été placé en garde à vue pour "assassinats", ont indiqué le procureur de Nîmes Eric Maurel et le général Browaeys lors d'une conférence de presse. "L’individu a été interpellé à 19h25 près de l’église de Saint-Marcel de Fontfouillouse, dans la zone de recherche", a précisé une source proche de l'enquête, en évoquant aussi une "reddition sans résistance".
"Il était en tenue complète de camouflage. Il était terré. On venait de trouver sa cache quelques instants avant qu’il ne se rende", a indiqué une autre source proche de l'enquête. "Il a sans doute senti que tout se resserrait contre lui, qu’il n’avait pas de possibilité de fuite".
L'appel du père au fils
La veille le père de Valentin Marcone, Frédéric avait lancé un vibrant message audio à son fils pour qu'il se rende: "Il n'y aura pas feu si tu te rends maintenant, mon fils, fais moi confiance". "Valentin, c'est papa, je t'aime, on t'aime, (...), avait-il ajouté.
Valentin Marcone était décrit comme "un solitaire, un homme apte à survivre en milieu hostile", par le procureur de Nîmes, Eric Maurel, lors d'une conférence de presse jeudi à Saumane, village voisin des Plantiers. Mais ce n'était "pas un adepte de l'idéologie survivaliste, pas plus qu'un paramilitaire", avait-il ajouté.