Un total de 3.952 lieux de vente de stupéfiants ont été recensés en France métropolitaine et en outre-mer par le ministère de l'Intérieur, a indiqué dimanche Gérald Darmanin, qui annonce la création d'une plateforme pour permettre aux habitants de les signaler.
"Je souhaite que la police et la gendarmerie s'attaquent à chacun d'entre eux. Je communiquerai tous les mois le nombre de points de deal démantelés sur le territoire", déclare le ministre de l'Intérieur dans un entretien accordé au Parisien.
Priorité à la lutte contre les trafics de stupéfiants
Un point de deal est défini par le ministère comme un lieu sur la voie publique où des trafiquants vendent quotidiennement des produits stupéfiants. Gérald Darmanin, qui donne chaque mois les chiffres des saisies de cannabis, cocaïne et héroïne, a fait de la lutte contre les trafics de stupéfiants sa priorité depuis son arrivée place Beauvau.
Accusé sur ce terrain de réinstaurer une politique du chiffre, le ministre de l'Intérieur affirme "faire oeuvre de transparence" pour "obtenir des résultats". Une plateforme de signalement des points de deals doit être mise en ligne à partir de 2021 pour donner aux citoyens "les moyens de nous aider", annonce Gérald Darmanin.
Les départements qui comptent le plus de lieux de vente de drogues sont la Seine-Saint-Denis (276), le Rhône (255) et le Nord (251), selon les chiffres donnés au Parisien par le ministère de l'Intérieur.
Avec 34,2 lieux de vente de drogue pour 100.000 habitants, la Guadeloupe est le département où la densité de points de deal est la plus importante, selon ces chiffres.