"Vous ne sortez absolument rien de vos sacs. Quand je dis rien, c'est rien !", lance une agente de sûreté de l'aéroport d'Orly à des passagers. Une annonce qui a de quoi surprendre les voyageurs, habitués à sortir les liquides et les appareils électroniques de leur bagage avant de pouvoir pénétrer dans la salle d'embarquement. "Maintenant, tout est terminé. C'est rapide, c'est efficace !", savoure un premier passager au micro d'Europe 1.
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Pour réduire au maximum les temps d’attente à chaque point du parcours d'un voyageur, la direction teste des scanners dernière génération qui n'obligent plus à retirer des objets de son sac. Une expérience appréciée par cette autre passagère : "On n'a rien à sortir, c'est très rapide. C'est fluidifié, c'est beaucoup mieux".
Un gain de 30 secondes de temps de préparation
Concrètement, le sac cabine s'engage dans un scanner à rayons X capable de détecter les explosifs. Derrière son écran, Kévin, agent de sûreté, scrute chaque bagage. "On a la vision 3D qui nous permet vraiment de voir exactement l'objet. On peut également voir le bagage sous différents angles, découper le bagage… On a des vues sur le côté, sur le dessous, sur le dessus…", explique l'agent.
Un contrôle donc plus efficace, et plus rapide pour les passagers. "L'expérimentation montre qu'on gagne déjà 30 secondes de temps de préparation", souligne Edward Arkwright, directeur exécutif d’Aéroports de Paris. "À la fin, on a plus d'un tiers de fouilles manuelles en moins, ce qui fait un nouveau gain de deux à trois minutes par fouille", ajoute-t-il. Le groupe prévoit d’installer plusieurs de ces machines à Roissy-Charles-de-Gaulle dans les semaines à venir, avant un déploiement encore plus large d’ici 2024.