Les trois principaux syndicats de l'Éducation nationale (FSU, Unsa-Education et SGEN-CFDT) ont appelé mardi les personnels à faire grève le lundi 12 novembre pour protester contre la suppression de 2.650 postes dans les collèges et les lycées prévue par le gouvernement l'an prochain. Ces suppressions de postes constituent "une nouvelle dégradation des conditions d'études des élèves et de travail des personnels", ont dénoncé les trois organisations dans un communiqué, exigeant que le gouvernement "renonce à ce projet".
Les syndicats, qui font part de leur "consternation" et de leur "incompréhension", jugent en outre que la mesure "n'est pas compatible avec l'ambition d'un enseignement de qualité et d'une plus grande égalité de réussite, ni d'une bonne administration du système éducatif". Ils appellent "toutes les organisations syndicales de l'Éducation nationale à rejoindre" la journée de grève du 12 novembre.
"La 'priorité au primaire' ne peut pas se faire par un redéploiement de moyens". Selon le ministère de l'Éducation nationale, 2.650 postes seront supprimés en 2019 dans les collèges et les lycées publics, 550 dans l'enseignement privé et 400 dans l'administration, tandis que 1.800 seront créés dans le primaire. Mais, jugent encore la FSU, Unsa-Education et le SGEN-CFDT, "la 'priorité au primaire' ne peut pas se faire par un redéploiement de moyens".
Dans le même temps, le ministère de l'Éducation nationale a annoncé une hausse de 1,7% (+861 millions d'euros) de son budget, qui atteindra 51,7 milliards d'euros. Ce montant s'entend hors pensions et retraites de ses anciens agents. L'Éducation nationale compte environ 1,1 million d'agents (dont 882.000 enseignants), soit la moitié des agents de l'État.