Malgré les récentes revalorisations salariales, peu d’étudiants rêvent d'être enseignants. Plus de 3.000 postes n’ont pas été pourvus aux derniers concours cette année. Pour doper l’attractivité du métier, donc, le ministre de l’Éducation nationale réfléchit à un "grand plan". Il compte ainsi présenter plusieurs mesures d’ici la fin de l’année civile, après un cycle de concertations avec les syndicats, qu'il a réuni mercredi au ministère sur ce sujet. Mais concrètement, quelles sont les pistes de Gabriel Attal ?
Réformer le recrutement des enseignants
Alors se pose la question de réformer le recrutement des enseignants, qui se fait aujourd’hui à la fin du master 2. C’est une tâche délicate puisque la formule a déjà changé trois fois en dix ans. Ce choix annulerait, surtout, la réforme de Jean-Michel Blanquer, engagée en 2021, qui a placé le concours à bac +5. Ce qui a attiré moins de candidats. Un aveu d’échec difficile à assumer. Le président l’a déjà évoqué, le recrutement pourrait se faire dès le bac, en tout cas pour les professeurs des écoles. Avec une formation au sein d’une licence dédiée aux métiers de l’éducation, puis un master spécialisé.
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Autre chantier, le ministre souhaite repenser l’évolution de carrière des enseignants. Un rapport publié mardi a d'ailleurs montré qu’après 10 ou 15 ans d’ancienneté, le salaire des profs est 15% inférieur à la moyenne des pays de l’OCDE. Gabriel Attal veut enfin faciliter les reconversions, très difficiles à obtenir pour les profs aujourd’hui, tout comme les demandes de mobilités. Actuellement, lorsqu’un enseignant passe un concours dans une académie, il est souvent contraint d’y exercer l’ensemble de sa carrière.