Les syndicats Snes-FSU, CGT et SUD ont appelé à une nouvelle grève dans l'Éducation nationale mardi pour défendre les salaires et s'opposer à la politique éducative au collège, après une grève qui a mobilisé jeudi un enseignant sur cinq. Le Snes-FSU (principal syndicat dans les collèges et les lycées) mais aussi la CGT Educ'action et Sud Éducation, réunis en intersyndicale vendredi, ont "appelé les personnels à faire de la semaine du 5 février une semaine d'action dans l'Éducation et à faire grève mardi", est-il écrit dans un communiqué de la CGT Educ'action.
Les syndicats appellent à se mobiliser autour de la question des salaires, mais aussi de l'application des mesures du "choc des savoirs", lancé par le Premier ministre Gabriel Attal pour relever le niveau des élèves, et qui doit entrer en vigueur à la rentrée prochaine. Ce sont particulièrement les groupes de niveau, en français et en mathématiques, pour les élèves de 6e et 5e qui irritent les syndicats.
"L'Éducation nationale est méprisée par le pouvoir en place"
Après la grève "réussie" de jeudi, le Snes-FSU "appelle à poursuivre et amplifier l'action pour nos salaires et contre le choc des savoirs" avec une nouvelle grève mardi, dans un message sur X (ex-Twitter). Dans son communiqué, la CGT Educ'action "déplore également la vision passéiste de l'école, illustrée par la volonté de mettre en place la tenue unique et la généralisation du SNU". Par ailleurs, "les propos d'Amélie Oudéa-Castera, dénigrant l'école publique et ses personnels, montrent à quel point l'Éducation nationale est méprisée par le pouvoir en place", selon ce syndicat.
Pour gagner, continuons l'action !
— SNES-FSU (@SNESFSU) February 2, 2024
Suite à la #greve1erfévrier réussie, le @SNESFSU appelle à poursuivre et amplifier l'action pour nos salaires et contre le "choc des savoirs" : grève dès mardi 6/02 et semaine d'action #Grève6Février#EducationEnColèrehttps://t.co/JqxUQJdxnGpic.twitter.com/yE519kkVMU
Jeudi, plusieurs milliers d'enseignants et personnels de l'éducation ont manifesté à Paris et dans les grandes villes de France pour alerter sur leurs conditions de travail, leurs salaires, mais aussi défendre l'école publique après les déclarations polémiques de leur ministre Amélie Oudéa-Castéra, qui avait évoqué les "paquets d'heures pas sérieusement remplacées" dans le public.