Les différences sur le marché du travail entre femmes et hommes tendent à se réduire, mais cela est surtout vrai en début de vie active selon une étude de l'Insee publiée mercredi.
"En quarante ans, la participation des femmes sur le marché du travail a fortement augmenté se rapprochant de celle des hommes : en 2018, 68% des femmes de 15 à 64 ans sont actives, qu'elles soient en emploi ou au chômage, soit 8 points de moins que les hommes; cet écart était de 31 points en 1975", souligne l'Insee. Cet écart est surtout faible en début de carrière : en 2018, 1 à 4 ans après leur sortie de formation initiale, 83% des femmes sont actives, 3 points de moins que les hommes.
Les femmes moins souvent au chômage
En début de vie active, les femmes sont aussi moins souvent au chômage que les hommes : en 2018, 15% des femmes débutant sur le marché du travail sont au chômage, soit 4 points de moins que les jeunes hommes. Une conséquence de la forte progression du niveau de diplôme chez les femmes. En 1980, "près d'un quart des femmes actives débutant sur le marché du travail étaient au chômage, soit le double du taux masculin", rappelle l'Insee.
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En revanche, les situations restent défavorables en 2018 pour les femmes déjà en emploi depuis plusieurs années. En 2018, "alors que l'écart de salaire mensuel net médian s'élève à 100 euros pour les débutants (1.400 euros pour les femmes contre 1.500 euros pour les hommes), il atteint 410 euros à partir de 11 ans d'ancienneté (1.590 euros contre 2.000 euros)", selon l'Insee. Le temps partiel explique en partie ces écarts: pour les seuls salariés à temps complet, l'écart de salaire médian est moindre, passant de 70 euros entre 1 et 4 ans après la fin des études à 230 euros à partir de 11 ans d'ancienneté.
Des écarts défavorables en dépit d'études menant à des rémunérations plus élevés
Ces écarts défavorables persistent néanmoins alors que les jeunes femmes ont plus souvent suivi des études menant à des niveaux de rémunération plus élevés. "Mais d'autres facteurs influent aussi sur les rémunérations (positions socioprofessionnelles moins favorables dans des secteurs d'activité moins rémunérateurs, effet des interruptions d'activité sur les trajectoires professionnelles...)", rappelle l'Insee.