«Elle va très bien» : la propriétaire de Rillette organise une marche blanche pour sauver son sanglier
La propriétaire de Rillette, une femelle sanglier de 100 kg, organise une marche blanche ce samedi à Chaource pour dénoncer la demande des autorités de confier l'animal, qui risque l'euthanasie, à une "structure adaptée". Dans l'émission "Pascal Praud et vous", sa propriétaire souligne le bien-être de sa laie dans son écurie.
Avant d'aller au tribunal administratif de Châlons-en-Champagne lundi prochain, Élodie Cappé, propriétaire d'une laie nommée Rillette, organise une marche blanche à Chaource dans l'Aube, samedi à 14 heures. Une façon de sensibiliser le grand public sur le destin de cet animal, qu'elle a recueilli au pied de ses poubelles en avril 2023 alors qu'il n'était encore qu'un marcassin. La loi interdit effectivement de garder un animal sauvage sans origine connue chez soi, et les autorités lui demandent de la confier à une "structure adaptée", faute de quoi l'animal pourrait être euthanasié.
Rillette "est dans son parc, elle va très bien"
Mais sa propriétaire veut souligner le bien-être de cette femelle du sanglier, qui pèse désormais plus de 100 kg, dans l'émission Pascal Praud et vous. "Elle est dans son parc, elle est en train de manger, on vient de la nourrir. Elle va très bien", assure-t-elle sur Europe 1. Élodie Cappé est à la tête d'une écurie privée près de Chaource, au sud de Troyes, dans laquelle cette laie bénéficie d'un enclos de 1.000 m2 aménagé pour elle, avec des clôtures électriques. Sa propriétaire assurait auprès de l'AFP en décembre dernier qu'elle allait au-delà des normes requises pour accueillir un sanglier d'élevage.
Au micro d'Europe 1, Élodie Cappé rappelle que détenir un sanglier n'est pas une première en France : "Il y a un décret du 8 octobre 2018 (qui fixe les règles de détention d'animaux non domestiques, ndlr). Aujourd'hui, plus de 72 sangliers sont détenus sur le territoire français en toute légalité." La propriétaire raconte qu'on lui a proposé de reprendre Rillette pour la placer chez une dresseuse de cinéma, ce qu'elle a refusé.
Brigitte Bardot demande la "grâce" de Rillette
Selon la procureure de la République de Troyes Julie Bernier, Élodie Cappé a sollicité la direction départementale de la protection des populations pour régulariser la situation de sa laie après l'avoir recueillie. Mais cette administration lui a signifié l'impossibilité de garder l'animal, avant de faire un signalement à l'Office français pour la biodiversité (OFB), qui a ouvert une enquête pénale.
"Seuls les animaux ayant une origine connue et licite peuvent prétendre à une autorisation de détention", ce qui n'est pas le cas d'un sanglier "directement prélevé dans la nature", a rappelé Julie Bernier dans un communiqué publié en décembre dernier. En septembre, le parquet de Troyes a demandé à l'OFB de notifier à Élodie Cappé un délai de deux mois pour régulariser sa situation en remettant l'animal à une structure adaptée, "une demande non suivie d'effet à ce jour", selon la procureure. "À défaut de régularisation, l'euthanasie (peut) être envisagée", a souligné la procureure.
Quatre pétitions appelant à sauver Rillette totalisent plus de 400.000 signatures, précise Élodie Cappé. Et Brigitte Bardot, parmi d'autres personnalités médiatiques, a demandé la "grâce" de Rillette.