La Cité internationale de la langue française, c'était l'un des grands projets culturels d'Emmanuel Macron. Avant d'être élu président de la République, il décide de lancer en 2017 la restauration du Château de Villers-Cotterêts. Un chantier de cinq ans, dont le prix s'élève à 210 millions d'euros. Selon l'Élysée, il s'agit du premier lieu en France consacré à la langue, mais aussi un lieu de culture, de formation et de spectacle, une sorte de musée vivant dont l'objectif est d'expliquer comment le français s'est constitué, mais aussi son rapport aux autres langues et sa place dans le monde.
Un projet qui ne fait pas l'unanimité
Reste que l'initiative n'est pas unanimement validée par les défenseurs de la langue française. "C'est de la poudre aux yeux, cela ne correspond à rien", regrette l'académicien Jean-Marie Rouart. "C'est 210 millions d'euros qui seront prélevés sur quoi ? Sur l'aide qu'on pourrait apporter aux instituts français qui sont en perdition. L'Académie française, à quoi sert-elle, sinon à ça. Elle sert à la défense et à l'illustration de la langue française", a assuré celui qui est membre de l'institution depuis 1997.
Au programme de la journée, Emmanuel Macron doit visiter la Cité et échanger avec des élèves des collèges et lycées de Villers-Cotterêts avant de prendre lui-même la parole devant les 500 invités. Il devrait notamment évoquer, dans son discours, la question sensible de la place des langues régionales sur le territoire français.