L’épidémie de coronavirus continue de gagner du terrain dans le monde, avec des situations alarmantes notamment dans les Amériques, et un nouveau cap de 13 millions de morts franchi. De quoi contraindre l’OMS à lancer un nouveau cri d’alarme. En France, la journée a été marquée par l’hommage rendu aux soignants à travers un mini-défilé militaire à l’occasion du 14-Juillet. Après cela, Emmanuel Macron a annoncé qu'il voulait rendre obligatoire le port du masque obligatoire dans les endroits clos dès le 1er août, alors que des soignants ont manifesté en masse pour l'hôpital public.
Les principales infos à retenir :
- La France a organisé une cérémonie d’hommage aux soignants à l'occasion du 14-Juillet
- Macron veut rendre obligatoire le port du masques dans les lieux publics clos
- Il exclut un reconfinement général mais une "approche différenciée" en cas de second vague
- Des soignants ont manifesté pour l'hôpital public partout en France
- La barre des 13 millions de cas détectés a été franchie à l'échelle mondiale
- Les Amériques restent frappées de plein fouet par l'épidémie
Le port du masque bientôt obligatoire dans les lieux publics clos
"Je recommande à tous nos concitoyens de porter le masque au maximum quand ils sont dehors. Et a fortiori quand ils sont dans un lieu clos. Nous allons nous mettre en situation de pouvoir, par exemple à partir du 1er août, le rendre totalement obligatoire" dans les lieux publics clos, a annoncé Emmanuel Macron lors de son entretien télévisé, mardi midi.
Emmanuel Macron souhaite rendre le port du masque obligatoire dans tous les lieux publics clos à partir du 1er août pic.twitter.com/obLaY9VoRg
— BFMTV (@BFMTV) July 14, 2020
Une seconde vague ? Macron exclut un reconfinement général
Lors de cet entretien fleuve, le chef de l'État a également assuré qu'il "ne (voulait) pas" de nouveau confinement généralisé, "mesure la plus radicale". Emmanuel Macron veut privilégier une "approche différenciée". "La clé, c'est d'être en vigilance partout dans le pays", a-t-il martelé.
La France a rendu hommage à ses soignants…
C’est un 14-Juillet forcément particulier qui a lieu mardi à Paris. Epidémie de coronavirus oblige, c’est un mini-défilé militaire, circonscrit à la place de la Concorde, qui était organisé à Paris en présence d’Emmanuel Macron. Lors du tableau final, des soignants en blouse blanche ont rejoint les rangs des militaires sous les applaudissements nourris du président et de toute l'assistance, alors qu'était déployé sur la place de la Concorde un immense drapeau bleu-blanc-rouge, au son de la Marseillaise.
#Defile14Juillet2020@Europe1 Final Hommage aux soignants militaires et civils et aux citoyens français en seconde ligne Pdt le confinement #fildefensepic.twitter.com/o75PQo33mO
— Aude LEROY (@aude_leroy) July 14, 2020
Une configuration unique, qui illustre la menace d'un rebond de l'épidémie en France. Dans les gradins, il y avait 2.500 invités, dont 1.400 représenteront les Français en première ligne pendant l'épidémie : soignants, famille de soignants morts du Covid-19, enseignants, caissiers, agents funéraires, policiers, gendarmes, pompiers, salariés d'usines de masques ou de tests.
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… mais nombre d'entre eux restent hostiles à l'exécutif
Certains soignants ont refusé de participer à cet hommage. C'est le cas de Claire Loupiac, la veuve d'un médecin urgentiste décédé du Covid-19, et qui met en cause la gestion de la crise par les autorités. C'est le cas aussi de deux soignants qui avaient été sanctionnés pour avoir alerté sur les difficultés que rencontraient leur hôpital. sur Europe 1, ils dénoncent un "foutage de gueule".
Dans l'après-midi, des milliers de manifestants ont défilé dans plusieurs villes de France pour dénoncer, entre autres, les accords du "Ségur de la santé". Europe 1 était dans le cortège parisien, avec les soignants, les gilets jaunes et beaucoup d'autres :
Plus de 13 millions de cas dans le monde, l’OMS lance un cri d’alarme
La pandémie continue de s'aggraver avec au moins 569.879 morts dans le monde pour environ 13 millions de cas avérés, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles lundi en début de soirée. Pour le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, "les messages contradictoires des dirigeants sapent l'ingrédient le plus essentiel de toute réponse : la confiance", a-t-il déploré sans citer de noms.
"Trop de pays prennent la mauvaise direction", a-t-il souligné. "Si les principes élémentaires ne sont pas suivis, cette pandémie ne pourra aller que dans une seule direction. Cela va aller de pire en pire", a-t-il mis en garde. "Je veux être franc avec vous : il n'y aura pas de retour à l'ancienne normalité dans un avenir prévisible", a-t-il aussi prévenu.
Les Etats-Unis et l’Amérique latine frappés de plein fouet
Aux seuls Etats-Unis, 59.222 nouvelles infections ont été recensées au cours des dernières 24 heures, selon l'université Johns Hopkins. Elles portent le total à 3,36 millions. Particulièrement touchée, la Californie a ordonné lundi le retour à une "forme modifiée de notre consigne de 'confinement' initial", a annoncé son gouverneur Gavin Newsom. Dans tout le sud et l'ouest des Etats-Unis, comme au Texas ou en Floride qui connaissent eux aussi une explosion de Covid-19, des responsables locaux envisagent d'aller encore plus loin et de décréter un reconfinement, mais des désaccords politiques entre les différentes juridictions empêchent une réponse unifiée et cohérente. De son côté, le président Donald Trump maintient sa ligne : "Quand on teste, on crée des cas", a-t-il encore déclaré lundi.
L'Amérique latine et les Caraïbes sont devenues lundi la deuxième région la plus touchée au monde par la pandémie, derrière l'Europe, avec plus de 144.840 décès officiellement recensés. Elle dépasse ainsi les bilans des Etats-Unis et du Canada (plus de 145.900 morts). Le Brésil reste le pays le plus endeuillé de la région et dénombre à lui seul 72.833 décès. L'épidémie n'y connaît pas de répit : il est le pays à avoir enregistré le plus de nouveaux décès en 24 heures (733 morts).