Le dernier bilan des autorités sanitaires s'établit à 80.443 morts, les chiffres confirment "un plateau déclinant", selon l'expression de Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement. Le vaccin d'AstraZeneca peut être administré aux plus de 65 ans et en présence de variants, d'après les experts de l'OMS. Par ailleurs, les résultats de travaux scientifiques publiés samedi et relayés mercredi dans Le Monde indiquent que le Covid circulerait en France depuis novembre 2019.
Les informations à retenir :
- 80.443 morts du Covid-19, les chiffres confirment "un plateau déclinant"
- L'édition 2021 de Solidays annulée, pour la deuxième année consécutive
- Le vaccin d'AstraZeneca valable aussi pour les plus de 65 ans et en présence de variants
- Ursula von der Leyen doit s'exprimer devant le parlement européen, mercredi
80.443 morts, les chiffres confirment un "plateau déclinant"
Le dernier bilan des autorités sanitaires confirme que l'épidémie de Covid-19 en France est sur "un plateau haut, même s’il apparaît légèrement déclinant depuis une semaine", telle que le décrivait le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal mercredi. Les chiffres des hospitalisations et entrées en réanimation de malades du Covid-19 sur 24 heures étaient en léger repli par rapport à la veille, selon les données de Santé publique France publiées la veille. Les hôpitaux accueillent désormais 27.417 malades du Covid-19, contre 27.634 la veille, avec 1.525 admissions ces dernières 24 heures (+1.931 mardi).
2,5 millions de vaccinations en France
Alors que le gouvernement espère atteindre la barre des quatre millions de Français vaccinés d’ici à la fin du mois, la Direction générale de la santé (DGS) a publié ses nouveaux chiffres mercredi. Près de 2,5 millions de vaccinations ont donc été réalisées en France depuis le début de la campagne. Environ deux millions de premières injections de vaccin ont été délivrées, et un peu plus de 440.000 personnes ont reçu la deuxième.
L'édition 2021 du festival Solidays est annulée
L'association Solidarité Sida annonce mercredi l'annulation du festival Solidays pour la deuxième année consécutive, en raison de l'épidémie de Covid-19. "Nous ne voulons plus nourrir l’espoir sans être sûrs de rien", explique l'organisation dans un communiqué. "Nous n’avons plus le temps d’attendre ni un taux de vaccination rassurant, ni l’hypothétique mise en place d’un passeport sanitaire, ni l’heureux jour où nous pourrons retrouver un peu de 'normalité' dans nos vies."
Le virus présent en France dès novembre 2019 ?
Des chercheurs français ont établi, "avec un haut niveau de preuve", que le SARD-CoV-2 circulait déjà en France en novembre 2019. C'est ce qu'indique Le Monde, mercredi, remettant donc en question l'hypothèse d'un départ de l'épidémie sur un marché de Wuhan en décembre 2019. Les résultats "suggèrent que dès les mois de novembre et décembre, le taux de contamination dans la population française est déjà de l’ordre d’un cas pour mille", explique au journal Fabrice Carrat, directeur de l’Institut Pierre-Louis d’épidémiologie et de santé publique, qui a conduit ces travaux publiés samedi dans la revue European Journal of Epidemiology.
"Poussée incroyable" du variant anglais en Île-de-France
L'infectiologue Gilles Pialoux, interrogé sur BFMTV, mercredi matin, a assuré que le variant anglais opérait une "poussée incroyable" en Île-de-France. Dans la région, le taux de contaminations imputées à ce variant est de 39% des nouvelles infections décelées. La situation y est "alarmante", d'après le chef du service d'infectiologie de l'hôpital Tenon, à Paris.
La prise en charge des sans-abri compliquée par l'épidémie
Avec le Covid-19, la prise en charge des sans-abri vire "au casse-tête" en France, selon la directrice du Service d'accueil et d'orientation de Paris, alors que de nombreux départements du nord du pays connaissent une forte vague de froid. En centre spécialisé ou en auberge de jeunesse, un espace d'au moins 4m² par personne doit être respecté, tandis que les gymnases sont utilisés en dernier recours, pour prévenir toute formation de cluster.
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Vaccin AstraZeneca : l'OMS à contre-courant sur les plus de 65 ans…
Les experts de l'OMS ont indiqué que le vaccin du laboratoire AstraZeneca était valable pour les plus de 65 ans, un point abondamment discuté dans la communauté scientifique et au sein des autorités sanitaires des pays qui ont commandé ces doses. "Les personnes de plus de 65 ans devraient recevoir le vaccin", a ainsi déclaré le président du Groupe d'experts, Alejandro Cravioto. Une recommandations en dissonance avec celles d'autres autorités sanitaires, à commencer par la Haute Autorité de Santé en France, qui n'a pas recommandé le vaccin pour les plus âgés faute de données disponibles sur son efficacité dans cette classe d'âge.
… et l'efficacité contre les variants
L'Afrique du Sud, s'appuyant sur une étude, a en outre évoqué dimanche la possibilité d'une efficacité "limitée" de ce produit contre le variant sud-africain, considéré plus contagieux et largement responsable de la deuxième vague dans ce pays. Dans ses recommandations, le groupe d'experts indique que "cette étude a été conçue pour évaluer l'efficacité (du vaccin, ndlr) contre toutes les formes de gravité de la maladie, mais la petite taille de l'échantillon n'a pas permis d'évaluer spécifiquement l'efficacité du vaccin contre les formes graves du Covid-19".
Compte tenu de cela, l'OMS recommande actuellement l'utilisation du vaccin AZD1222 (…) même si des variantes sont présentes dans un pays", écrivent-ils. L'OMS elle-même s'est inquiétée lundi de la baisse d'efficacité des doses AstraZeneca contre le variant sud-africain.
Un retard européen sur les vaccins ? Le mea culpa de von der Leyen
Alors que l'Union européenne a largement contribué à financer la recherche sur les vaccins, comment expliquer les retards de livraison des doses ? La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a admis mercredi matin devant les eurodéputés que les signatures des contrats avec les laboratoires avaient accusé un "retard". "Il est un fait que nous ne sommes pas là où nous voulions être aujourd’hui dans la lutte contre le virus", a-t-elle concédé au Parlement européen.
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Plus de 2,34 millions de morts dans le monde
La pandémie a fait plus de 2,34 millions de morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles mercredi en milieu de journée. Après les Etats-Unis (468.203 morts), les pays les plus endeuillés sont le Brésil (233.520), le Mexique (168.432), l'Inde (155.252) et le Royaume-Uni (113.850).
Le nombre des victimes est globalement sous-évalué. Il se fonde sur les bilans quotidiens des autorités nationales de santé mais exclut les révisions réalisées a posteriori par des organismes statistiques comme cela a été le cas en Russie, en Espagne et au Royaume-Uni.