Mia Montemaggi, la fillette de 8 ans enlevée ce mardi dans les Vosges, n'a toujours pas été retrouvée. Pas plus que sa mère. Un départ à l'étranger de la mère et sa fille n'est "pas exclu", a indiqué ce vendredi le procureur de la République d'Epinal, Nicolas Heitz. Une demande d'entraide pénale internationale a même été faite.
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Les enquêteurs n'ont plus aucun doute sur le fait que c'est bien la mère qui a contacté les kidnappeurs et commandité l'opération "de façon minutieuse et précise". "Lola Montemaggi, la maman, les sollicitait via Internet pour récupérer sa fille dont elle s'estimait injustement séparée, dans le but de partir à l'étranger", a affirmé le procureur.
L'un des ravisseurs estime avoir "agi à la Arsène Lupin"
Quatre hommes, connus des services de renseignement et présentés comme des militants de l'utra-droite, dont les trois ravisseurs présumés, ont été placés en garde à vue. Selon leurs déclarations, ils ont été sollicités directement par la mère de l'enfant, qui voulait récupérer sa fille dont elle n'avait plus la garde. "Trois des gardés à vue revendiquaient cette action qu'ils qualifiaient 'd'extraction et d'exfiltration'", a ajouté Nicolas Heitz. "Le premier, un homme de 58 ans, estimait avoir permis à une petite fille de retrouver sa mère en agissant à la Arsène Lupin."
La plaque d'immatriculation d'une de leurs voitures avait été relevée dans les Vosges par un témoin, or cette plaque est enregistré dans les bases de la DGSI. Ils faisaient même l'objet d'une enquête du parquet national anti-terroriste, car leur profil "s'apparente à la mouvance survivaliste", selon une source proche du dossier. C'est comme cela qu'ils ont été repérés et donc arrêtés. Chez l'un d'eux a été retrouvé le script à dire à la grand-mère de Mia pour obtenir sa confiance en se faisant passer pour des agents de la projection judiciaire de la jeunesse, et ainsi repartir sans violence avec l'enfant.