EDF estime pouvoir réparer les soudures du réacteur nucléaire EPR de Flamanville d'ici fin 2022, a dit jeudi le président de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), ouvrant la voie à de nouveaux importants retards pour le chantier. Une déclaration contredite par EDF qui a affirmé qu'"aucune date n'a été fixée".
Quand l'ASN et EDF se contredisent
"Aucune date n'a été fixée concernant le délai de réparation des soudures. EDF se donne le temps d'analyser les conséquences de la décision de l'ASN. Un point précis sur le planning et le coût du projet sera réalisé dans les prochaines semaines", a indiqué le groupe sur son compte certifié Twitter.
EPR de Flamanville : aucune date n’a été fixée concernant le délai de réparation des #soudures. EDF se donne le temps d’analyser les conséquences de la décision de l’@ASN. Un point précis sur le planning et le coût du projet sera réalisé dans les prochaines semaines. pic.twitter.com/fcZHhaY8xc
— EDF Officiel (@EDFofficiel) 20 juin 2019
L'ASN a demandé jeudi à EDF de réparer huit soudures défectueuses sur cet EPR alors que le producteur d'électricité avait initialement proposé de repousser les réparations après la mise en service du réacteur nucléaire. Il y a un an, EDF avait annoncé des "écarts de qualité" sur des soudures du réacteur nucléaire en construction en Normandie mais avait proposé de les laisser en l'état, assurant essais à l'appui qu'elles ne posaient pas de problème de sûreté.
Vers une mise en service encore repoussée
Maintes fois repoussée, la mise en service de l'EPR est prévue pour la fin d'année, mais pourrait donc à nouveau être retardée. Ces soudures sont situées dans la traversée de l'enceinte de confinement, la grosse structure de béton qui doit retenir les éléments radioactifs en cas d'accident.