Espionnage de salariés chez Ikea France : peine réduite en appel pour un ancien PDG

Un des anciens PDG de la filiale française d'Ikea, Jean-Louis Baillot, a vu sa peine réduite en appel à quatre mois de prison avec sursis et 20.000 euros d'amende (Illustration).
Un des anciens PDG de la filiale française d'Ikea, Jean-Louis Baillot, a vu sa peine réduite en appel à quatre mois de prison avec sursis et 20.000 euros d'amende (Illustration). © LOIC VENANCE / AFP
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avec AFP
Jean-Louis Baillot, un des anciens PDG de la filiale française d'Ikea, a vu sa peine réduite en appel à quatre mois de prison avec sursis et 20.000 euros d'amende, dans l'affaire d'espionnage de plusieurs centaines de salariés entre 2009 et 2012. Ikea France avait été condamné en juin 2021 à une amende d'un million d'euros, mais n'avait pas fait appel.

Un des anciens PDG de la filiale française d'Ikea, Jean-Louis Baillot, a vu sa peine réduite en appel à quatre mois de prison avec sursis et 20.000 euros d'amende, dans l'affaire d'espionnage de plusieurs centaines de salariés entre 2009 et 2012. La Cour d'appel de Versailles dans les Yvelines l'a relaxé du chef "recel de données à caractère personnel par un moyen frauduleux" et l'a reconnu coupable de "complicité de collecte de données personnelles" concernant le cas d'une cadre en 2008.

Une amende d'un million d'euros en juin 2021

"La cour d'appel a relaxé mon client d'une organisation d'un système d'espionnage mais il demeure condamné pour le cas d'une cadre", a réagi auprès de l'AFP son avocat Me François Saint-Pierre. "C'est une décision très favorable par rapport au premier jugement mais qui, je le regrette, ne le relaxe complètement". Ikea France avait été condamné en juin 2021 à une amende d'un million d'euros, mais n'avait pas fait appel.

 

La filiale française avait comparu pendant deux semaines en mars 2021 devant le tribunal correctionnel de Versailles aux côtés d'une quinzaine de personnes physiques - hauts cadres, directeurs de magasins et policiers - face à quelque 120 parties civiles dont des syndicats. Des centaines d'employés, entre 2009 et 2012, avaient été passés au crible, leur patrimoine, vie privée et antécédents judiciaires scrupuleusement épluchés.

Jean-Pierre Fourès condamné en appel à un an de prison avec sursis et 20.000 euros d'amende

En septembre, lors du procès en appel, l'avocat général avait requis la confirmation de la peine prononcée en première instance contre M. Baillot, soit deux ans de prison avec sursis et 50.000 euros d'amende. Jean-Louis Baillot, un ex-PDG de la filiale française de l'ameublement, Dariusz Rychert, le directeur administratif et financier de l'époque, Jean-Pierre Fourès, l'ancien patron de la société d'investigation privée Eirpace et Richard Jimenez, directeur de magasin Ikea, avaient comparu devant la Cour d'appel de Versailles après avoir contesté leur condamnation en juin 2021.

Vendredi, Jean-Pierre Fourès a été condamné en appel à un an de prison avec sursis et 20.000 euros d'amende. À la barre en mars 2021, l'ancien directeur de la gestion des risques Jean-François Paris avait reconnu envoyer des listes de salariés "à tester" à Jean-Pierre Fourès, alors directeur d'Eirpace et ex-policier des Renseignements généraux.

 

Ce dernier est soupçonné d'avoir demandé à son réseau de consulter illégalement des fichiers de police pour recueillir des données confidentielles sur les salariés. Le directeur de magasin Richard Jimenez a été relaxé vendredi par la Cour d'appel de Versailles, tout comme Dariusz Rychert, ancien directeur administratif et financier.