La fin du cauchemar en Gironde, après le giga feu de la semaine dernière. À la faveur de la pluie qui est enfin tombée, l'incendie est fixé depuis dimanche dans le secteur d'Hostens, où 7.400 hectares ont brûlé. Depuis dimanche soir, les quelque 8.000 personnes évacuées sont autorisées à rentrer chez elles. Europe 1 a suivi une partie de ces familles, de retour à leur domicile de Belin-Béliet. Le sentiment est partagé entre soulagement et crainte de repartir si un nouvel incendie se déclarait. À la boulangerie, les habitants, enfin de retour chez eux, font la queue.
Christian vient acheter sa baguette de pain avec le sourire, parce que chez lui, "rien n'a bougé" : "Tout a été bien coordonné. J'ai hâte de rentrer chez moi, bien sûr, parce qu'on s'ennuie quand même de sa maison, de ses habitudes", assure-t-il au micro d'Europe 1.
Toujours dans l'incertitude
Marie-Ève, elle, sort les bras chargés de pâtisseries. Cette retraitée est soulagée, mais pas complètement rassurée.
"Quand on voit la fumée, quand on voit tout ça, on se dit : 'Est-ce qu'on va tout perdre ?", se souvient-elle. Elle est aussi "un peu angoissée parce qu'on se dit : 'Est-ce qu'on va repartir ? Est-ce qu'on va rester ? Est-ce que ça va reprendre feu ?' Ça fait peur."
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De mauvaises surprises en rentrant
Certains habitants ont eu une mauvaise surprise en rentrant chez eux. Sylvie a trouvé son jardin brûlé, mais surtout, elle n'a plus d'électricité. "On a de l'eau déjà, mais pas de lumière, pas d'eau chaude. Le problème, c'est que les volets sont électriques. On avait tout fermé avant de partir et là, on est dans le noir."
Sylvie est loin d'être la seule. Dans la commune de Belin-Béliet, 300 habitations n'ont toujours pas d'électricité.