D'ici 2022, le gouvernement compte ouvrir 240 internats supplémentaires qui pourront accueillir 13 000 jeunes. Le but de ce projet est de "faire face à une demande latente de la part des élèves", a affirmé le ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer, lundi 1er juillet.
Le ministre souhaite créer trois types d’établissements : les internats à thème (arts, sciences, informatique, sport, par exemple), les internats des campus professionnels pour les élèves qui veulent apprendre un métier et enfin, les internats d'excellence consacrés aux élèves à fort potentiel mais qui n'ont pas toujours un cadre familial adapté.
Un emploi du temps plus souple
Mis à part leur diversité, la nouveauté de ces internats porte aussi sur la souplesse de l’emploi du temps. Interrogé par Europe 1, Marc Foucault, inspecteur général qui a travaillé avec le ministre sur le sujet, explique qu’il sera désormais possible de choisir la durée d’hébergement en internat : "On peut avoir envie d’être à l’internat pour un trimestre ou deux mais peut-être pas tous les trimestres", par exemple pour "préparer le brevet ou les épreuves anticipées de français".
Le dernier type de résidence concerne les élèves qui souhaitent rentrer chez eux le soir. Ce sont les internats de ville : l’élève repart de l'internat après dîner, vers 20h30.
Favoriser le "brassage républicain"
L’un des buts de ces internats est donc de faciliter la mobilité des élèves notamment entre la ville et la campagne. Lors de l’annonce de la création de ces internats, le 1er juillet, Jean-Michel Blanquer a d’ailleurs affirmé que "l'un des enjeux de l'internat" est le "brassage républicain" avec "des enfants issus de la ruralité qui vont dans des internats de la ville et des enfants issus des quartiers urbains qui vont dans des internats ruraux". Dans ces conditions, ces établissements ne seront pas créés depuis Paris, mais au gré des besoins et des appels d'offres en régions.