Alors qu'il se trouve toujours entre la vie et la mort à l’hôpital Edouard Herriot de Lyon, brûlé à 90%, le jeune homme de 22 ans qui a tenté vendredi de mettre fin à ses jours en s'immolant par le feu a reçu le soutien de près d'un millier de personnes mardi, rassemblé devant le Crous de la capitale des Gaules. Pendant une heure environ, ils ont rendu hommage à la victime, avant d'écouter la lecture par quelques étudiants de la lettre que ce jeune homme a postée sur Facebook, juste avant d'accomplir son geste. Il y dénonçait la précarité étudiante, résultat selon lui des différentes politiques gouvernementales.
"Il n'avait plus de revenus pour vivre"
Son combat est aujourd'hui partagé par Bastien Peireira, militant du syndicat Sud-éducation, qui réclame que les pouvoirs publics "prennent leurs responsabilités" sur ce sujet. "Il n'est pas normal que des étudiants doivent en venir à de telles extrémités", dénonce-t-il, critiquant "un système qui broie les étudiants, qui précarise tous les individus et qui dégrade nos conditions matérielles d'existence."
La petite amie de l'étudiant de 22 ans, Laëtitia, a également tenu à être présente dans ce rassemblement. Elle rappelle la galère dans laquelle vivait son compagnon depuis plusieurs mois, lui qui avait "redoublé à deux reprises sa licence 2 de science politique".
"Il a perdu les bourses, le bénéfice de son logement au Crous, il n'avait plus de revenus pour vivre", s'exclame-t-elle. Selon la jeune femme, il aurait fait cela "pour mettre en lumière ce qui se passe pour des milliers d'étudiants, pour éveiller les consciences".
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Ce rassemblement a aussi été l'occasion pour les manifestants de faire des propositions à l'adresse du gouvernement : ils demandent notamment la réévaluation des bourses, dont l'obtention ne serait plus conditionnée aux résultats scolaires, ou encore la création d'un salaire étudiant.