Dans un hangar, des dizaines de penderies et étagères, remplies de livres, bibelots, jouets, de vaisselle, des habits… Seulement, les bonnes affaires ne sont pas que temporaires : ici le vide-greniers est installé de manière permanente. Le principe est simple : comme en braderie, on loue un stand, pour y déposer des habits ou objets. La seule différence c'est qu'il n'y a pas de négoce et les intéressés ne sont pas obligés non plus de se lever aux aurores pour déballer.
"Je ne fais plus de braderie"
"C'est ouvert la semaine donc c'est pratique. On se fait plaisir à moindre coût. Moi je préfère venir ici plutôt que d'aller dans les braderies. Dans les braderies, on est collé, on ne peut pas regarder. Alors qu'ici c'est super", expliquent Christelle, Sophie et Marie-Annick, habituées des vide-greniers permanents. "On a de l'espace et on est à l'abri", ajoutent-elles. La location d'un stand coûte dix euros pour une semaine. Alors Roselyne, une exposante, y trouve son compte. "J'arrive à vendre pour un peu plus de cent euros toutes les trois semaines, sans rien faire. Du coup, je ne fais plus de braderie", détaille-t-elle.
Et ici, pas de négoce… En contrepartie, ce vide-greniers permanent prend seulement une commission sur les ventes à hauteur de 35%. Et le concept cartonne : "Ça marche très bien. On a de plus de monde, de plus gros tickets, plus de passages en caisse. C'est un marché très porteur", estime Amandine, la co-gérante. La fréquentation a évidemment été boostée par l'inflation, mais aussi par l'engouement pour la seconde main depuis quelques années. À tel point que cette responsable envisage d'ouvrir un autre vide-greniers permanent.