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Thibaud Hue / Crédit photo : Nicolas Economou / NurPhoto / NurPhoto via AFP
Chaque jour, Europe 1 se penche sur une idée ou un problème dans votre quotidien. Imaginez, un cockpit dans lequel le pilote n'a pas besoin de conduire l'appareil ni au décollage, ni à l'atterrissage. Seule nécessité, celle de superviser les mouvements calculés par l'ordinateur. Et vous, seriez-vous prêts à embarquer dans un avion dirigé par l'intelligence artificielle ?

Un avion sans pilote ? Ce n'est plus tout à fait de la science-fiction puisque l'intelligence artificielle pourrait bientôt prendre les commandes. L'idée fait son chemin et hérisse le poil des syndicats de pilotes qui craignent d'être remplacés. Pour faire simple, l'intelligence artificielle prendrait les commandes au décollage et l'atterrissage, le tout supervisé par un commandant de bord. Seriez-vous prêts à embarquer dans un avion dirigé entièrement par un logiciel ? Europe 1 s'est rendue à l'aéroport d'Orly pour vous poser la question.

Une valise à la main, Céline vient tout juste d'atterrir du Maroc. Sans pilote, elle aurait refusé de monter dans l'avion. "On aurait préféré que ce soient des humains et on aurait pris le bateau. Dans les années à venir, peut-être qu'on fera plus confiance aux robots, mais pour l'instant non." De son côté, Stéphane décolle dans une heure. Avec une intelligence artificielle, il serait bien plus rassuré. "Quand on regarde le Rio-Paris, etc, à chaque fois, ce sont des erreurs humaines. Ce n'est pas déconnant de penser mettre une intelligence artificielle qui peut piloter un avion", affirme-t-il.

"On a simplement pas assez de pilotes"

D'après Xavier Tytleman, spécialiste de la sécurité aérienne, le recours des vols sans pilote est une fatalité. "Aujourd'hui, on a un trafic aérien qui va certainement être multiplié par trois ou par quatre dans les prochaines décennies et on a simplement pas assez de pilotes. Les écoles de pilotage ne peuvent pas fournir un nombre de pilotes suffisant pour répondre à cette croissance du besoin", explique-t-il au micro d'Europe 1. 

Mais pour Arthur, ce nouveau dispositif doit rimer avec une baisse de tarif. "Tu ne payes pas le pilote tout ça, donc logiquement, ça sera moins cher. Je serai pour l'intelligence artificielle si c'est moins cher", avance-t-il. Des billets souhaités à très petit prix, même si tous espèrent que ce ne sera pas au détriment de la sécurité.