C'est une pratique plébiscitée par le gouvernement dans le cadre de la planification écologique : le covoiturage. Une pratique qui est boudée par de nombreux automobilistes français. Selon une étude menée par Vinci Autoroutes aux abords de dix métropoles françaises, huit conducteurs sur dix rouleraient seuls dans leur voiture chaque matin.
"Je préfère être tranquille dans ma voiture"
Nadège est seule au volant de sa voiture. Pour elle, le covoiturage est trop compliqué. "Ça impose un horaire précis. Par exemple, pour aller au bureau, il faudrait avoir quelqu'un qui a les mêmes horaires et il y a une difficulté supplémentaire, celle de l'imprévu", explique cette responsable en ressources humaines.
Jongler entre imprévus, impératifs professionnels et covoiturage, un jeu d’équilibriste complexe pour Mélanie. La jeune femme veut aussi pouvoir rouler sereine, elle qui fait 35 minutes de route pour se rendre au bureau. "On ne connaît pas la personne, on pénètre l'intimité d'une voiture, ça a l'air peut-être idiot mais je préfère être tranquille dans ma voiture", affirme-t-elle au micro d'Europe 1.
"Je ne culpabilise absolument pas"
Si le covoiturage est plébiscité comme une mesure écologique, cela ne fait pas culpabiliser Anna. "Je ne culpabilise absolument pas. Il faut avoir une vision plus large, je pense que globalement je ne suis pas une grosse consommatrice, je dois être une grande égoïste, j'assume", rigole-t-elle. Pour inciter davantage de conducteurs au covoiturage, une prime de 100 euros a été mise en place par le gouvernement en début d'année.