Pour la deuxième année consécutive, le nombre de cyclistes tués a dépassé le seuil des 200 morts : 244 ont été tués en 2022, en hausse de 30% par rapport à 2019, soit 57 décès en plus, a annoncé mercredi la Sécurité routière. Europe 1 est allée à la rencontre de ces citadins qui prennent des risques chaque jour.
"Le danger peut venir de partout, c'est l'enfer"
"J'ai le casque ici, j'ai les coudières et j'ai les genouillères." Maxime, assis sur son vélo électrique, traverse avec beaucoup de prudence à l'intersection, sans risque et équipé de la tête aux pieds. "Au départ, je prenais un gilet jaune. J'ai failli me prendre une voiture et du coup, maintenant, j'essaie d'avoir le maximum de sécurité", explique-t-il au micro d'Europe 1.
D'autres citadins n'ont même pas essayé d'investir dans du matériel et ont décidé de laisser tomber. Philippe, 30 ans, se balade avec son jeune fils à pied. "J'ai arrêté le vélo. C'était trop dangereux. Ici, on tourne la tête à droite, il y a un bus, à gauche, il y a une trottinette, en face, une voiture. Le danger peut venir de partout, c'est l'enfer", assure-t-il.
De plus en plus de Français se rendent à leur travail à vélo malgré les risques
Les usagers pointent aussi du doigt les aménagements pour les cyclistes en ville, parfois difficiles à comprendre comme en témoigne Marion, vélo à la main dans une rue à sens unique. "Je trouve que les aménagements ici dans cette rue sont hyper mal faits. On ne peut venir qu'en sens inverse des voitures. Du coup, je suis obligée de descendre du vélo pour être en sécurité car si je roule, j'ai peur de me faire écraser."
En ville, les collisions restent moins graves qu'à la campagne. Les zones hors agglomération concentrent 60% des accidents mortels à vélo.