Le directeur général de la police nationale Jean-Marc Falcone a rencontré mardi soir des responsables policiers à Evry, dans l'Essonne, où une centaine de fonctionnaires se sont rassemblés pour soutenir leurs collègues menacés de sanctions après une manifestation-surprise dans la nuit de lundi à mardi. Jean-Marc Falcone et le directeur central de la sécurité publique (DCSP) Pascal Lalle avaient convoqué les chefs de brigade et de brigade anticriminalité (BAC) de l'Essonne, d'où étaient partis en convoi de nombreux manifestants qui ont notamment défilé la veille sur les Champs-Elysées, à Paris, bravant le devoir de réserve des policiers.
Une enquête de l'IGPN. Il avait annoncé plus tôt que la "police des polices" (IGPN) allait enquêter sur "les manquements individuels aux règles statutaires" après cette manifestation. Les manifestants "fragilisent la police nationale" ainsi que "chaque policier", a-t-il asséné. Les deux directeurs "se sont déplacés pour les écouter et échanger avec eux dans une démarche constructive", a affirmé une source proche de la hiérarchie policière sur place. Pour les policiers rassemblés devant l'hôtel de police, cette convocation a pour objet d'évoquer "les sanctions" à l'égard de leurs collègues qui ont manifesté hors cadre syndical.
"On s'en prend plus aux policiers qu'aux voyous". Notre hiérarchie n'a rien compris aux malaises des fonctionnaires", a déploré une policière présente. "Les poursuites sont totalement injustifiées", a-t-elle estimé, assurant que "des véhicules ont déjà été identifiés et des listes de noms effectuées" en vue de sanctions. En tenue civile, mais avec le brassard police, ils ont brandi des affichettes "Solidarité avec nos collègues" devant l'entrée des véhicules de la Direction départementale de sécurité publique (DDSP) de l'Essonne. "On attendait plus de soutien de notre hiérarchie. On s'en prend plus aux policiers qu'aux voyous", peste un enquêteur de l'Essonne.
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— Police & Réalités (@PoliceRealites) 18 octobre 2016
Manifestation sur les Champs-Elysées.Plusieurs centaines de policiers se sont rassemblés lundi soir devant l'hôpital parisien où est hospitalisé un adjoint de sécurité de 28 ans, très grièvement brûlé aux mains et au visage après l'attaque au cocktail Molotov de son véhicule à Viry-Châtillon dans l'Essonne. Ils se sont ensuite dirigés vers les Champs-Élysées où ils ont perturbé pendant plus d'une demi-heure la circulation autour de l'Arc de Triomphe, avant de se disperser.