Alors que la grève perlée de la SNCF entame son troisième jour, et qu'Édouard Philippe se dit prêt à "aller jusqu'au bout" de la réforme, les usagers s'organisent pour faire face à la pénurie de trains. Et parmi les nouvelles manières de se déplacer, les "cars Macron" rencontrent un franc succès.
Plus 70% chez Ouibus, filiale de la SNCF, 60% chez Flixbus, le leader du secteur, et 50% chez Isilines, l'outsider : les réservations de "cars Macron" explosent. Ceux-ci tiennent avec les grèves une occasion en or d'attirer de nouveaux clients et de se défaire de l'image de transports pour étudiants ou retraités. "On est dans une logique de donner envie de revenir sur le long terme", confie Hugo Oroncal, directeur général d'Isilines. "On peut atteindre notre objectif si nos tarifs restent cohérents sur la durée et si les clients n'ont pas le sentiment que l'on profite d'eux."
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Toutes les compagnies l'ont remarqué, les habitués des "cars Macron" réservent leur place de plus en plus tôt, contrairement aux non-initiés qui privilégient la réservation de dernière minute. Alors, pour faire face à ce nouvel afflux de clients, elles augmentent leurs offres : plusieurs dizaines de cars supplémentaires ont été mis en place lors des jours de grève. Certains, à l'instar de FlixBus, profitent du mouvement de contestation à la SNCF pour réfléchir à mettre en place de nouvelles liaisons, comme entre Rennes et Nantes.