"Tout a augmenté, les prix ont tellement flambé qu'on n'y arrive plus". Adélaïde, 50 ans, avait l'habitude de faire ses courses chaque semaine mais, désormais, elle ne les fait que tous les 15 jours depuis que ses produits de première nécessité ont augmenté. "Que ce soit des produits ménagers ou alimentaires, le papier toilette, le sopalin, tout a augmenté", ajoute-t-elle. C'est une étude de l'Insee, publiée vendredi, qui montre qu'après l'essence, le gaz et l'électricité, le marché de la grande distribution est également touché par la hausse des prix.
La farine va augmenter de 7%
Claire fait le même constat qu'Adélaïde. Elle aimait faire ses courses chez les commerçants à côté de chez elle mais, à présent, elle n'hésite plus à pousser la porte des enseignes de hard discount. Cette jeune maman a fait ce choix "pour faire attention aux dépenses du foyer". "La farine, ça m'a marquée. Le beurre, le lait, enfin tous ces produits-là quoi", remarque-t-elle. En effet, la farine a augmenté de 7% en un an d'après l'institut Iri, spécialisé dans l'analyse de données.
Une hausse qui n'est pas près de s'arrêter
Selon Emily Mayer, spécialiste des produits de grande consommation à l'institut Iri, les prix devraient continuer d'augmenter jusqu'à cet été. "L'inflation que l'on voit aujourd'hui, c'est le résultat de tous les dérèglements qui ont été générés par la pandémie puis des aléas climatiques qui ont été nombreux l'année dernière. C'est ce qu'on lit là, en mars, en avril, dans la grande distribution. L'impact de l'Ukraine, on estime qu'on le verra plutôt au début de l'été", explique-t-elle.
Emily Mayer ajoute qu'il faudra attendre début 2023 au minimum pour voir cette inflation se calmer.