Fessenheim : fin de "50 ans de lutte commune" pour les écologistes français et allemands
La procédure d'arrêt de la centrale nucléaire de Fessenheim a commencé, lundi. Des écologistes français et allemands se sont réunis à quelques kilomètres, sur le pont du Rhin, à Breisach, pour un geste symbolique marquant "l'aboutissement de 50 ans d'une lutte commune".
Après 43 ans de service et des années de débat autour de la plus vielle centrale nucléaire de France, la procédure d’arrêt du deuxième réacteur de Fessenheim a commencé, lundi. Celui-ci sera totalement débranché, avant le démantèlement progressif de la centrale .
"L'aboutissement de 50 ans d'une lutte commune"
Pour fêter l’événement, les écologistes français et allemands se sont donné rendez-vous sur un pont qui enjambe le Rhin, à la frontière entre la France et l'Allemagne . "C’est l’aboutissement de 50 ans d'une lutte commune pour protéger notre cadre de vie dans cette région du Rhin supérieur", s’exclame l'une d'entre eux.
Les deux cortèges se sont ensuite rejoints avant de jeter une bouée, symbolisant l’industrie nucléaire, dans le fleuve.
Pendant ce temps là, les militants antinucléaires français et allemands se réunissaient sur le pont du Rhin à Breisach à quelques kilomètres pour un geste symbolique au dessus du Rhin! #Fessenheim #nucléaire https://t.co/83y4XyPAZy pic.twitter.com/ZtvdPjzcNW
— StopFessenh (@StopFessenh) June 29, 2020
"Soit on arrêtait la centrale, soit elle nous pétait à la figure !"
La manifestation a eu lieu a quelque 15 kilomètres en amont de Fessenheim. Les écologistes n’ont en effet pas voulu provoquer les salariés de la centrale, après des décennies d’une lutte parfois houleuse.
"C’est un grand soulagement", exprime l’une des figures de proue de la lutte anti-nucléaire au sein de l’association Stop Fessenheim , au micro d'Europe 1. "De toute façon, il y avait deux solutions : soit on arrêtait la centrale, soit elle nous pétait à la figure ! Il vaut quand même mieux qu’on l’arrête !», poursuit-il. Saluant une étape importante, ce dernier évoque tout de même les "56 autres réacteurs à arrêter en France" .
Si la lutte contre la centrale nucléaire de Fessenheim arrive à son terme, les écologistes gardent tout de même un œil sur la centrale, s’inquiétant du combustible nucléaire radioactif qui sera encore stocké dans des piscines pendant trois ans.