Christophe Castaner a saisi l'inspection générale de la police nationale (IGPN) après une opération de police controversée lors de la Fête de la musique à Nantes au cours de laquelle 14 personnes sont tombées dans la Loire et une personne est portée disparue, a affirmé le ministère de l'Intérieur.
14 personnes tombées à l'eau
"À la demande du ministre de l'Intérieur, l'IGPN a été saisie sur les opérations de maintien de l'ordre à Nantes à l'occasion de la Fête de la musique", a déclaré le ministère de l'Intérieur à l'AFP. Dans la nuit de vendredi à samedi, aux alentours de 4 heures du matin, les forces de police étaient intervenues pour mettre fin à une soirée électro qui se déroulait dans la ville, sur un quai de la Loire. Dans des circonstances encore floues, quatorze personnes sont alors tombées à l'eau avant d'être repêchées par les secours. Une personne est cependant portée disparue et une enquête judiciaire a en parallèle été ouverte sur cette disparition.
Selon les médias locaux, la police a essuyé des jets de projectiles et a répliqué avec des gaz lacrymogènes et chargé les participants, dont certains sont tombés dans la Loire. "Effectivement, une partie du public, quatorze personnes pour l'instant, sont tombées à l'eau et nous sommes en train de vérifier que tout le monde a bien été récupéré par les pompiers", a déclaré lundi matin le préfet de Loire-Atlantique, Claude d'Harcourt, sur France Bleu Loire Océan.
Les forces de l'ordre venaient couper la musique
"Les forces de l'ordre interviennent toujours de manière proportionnée. Mais face à des individus avinés, qui ont probablement pris de la drogue, il est difficile d'intervenir de façon rationnelle. Et les individus eux-mêmes étaient immaîtrisables", a-t-il expliqué.
Selon le préfet, les forces de l'ordre sont intervenues parce que la musique, qui devait s'arrêter à 4 heures, avait été rallumée. "À 4H30, ils étaient train de couper, ils n'avaient pas encore coupé, la police est arrivée, cela a négocié, cela s'est énervé sur le fait de couper ou pas. Il y a eu des échanges de coups et on ne sait pas qui est à l'origine du départ de l'échauffourée", a dit à l'AFP Samuel Raymond, coordinateur de l'association "Free Form" qui intervient sur les rassemblements festifs locaux.