Fin d'occupation à Orléans, le Convoi de l'eau en route pour Paris

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Le Convoi de l'eau qui s'était établi depuis jeudi devant le siège de l'Agence de l'eau Loire-Bretagne à Orléans, a levé le camp samedi matin pour prendre la direction de Paris. © ROMAIN GAUTIER / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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avec AFP / Crédit photo : ROMAIN GAUTIER / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Le Convoi de l'eau qui s'était établi depuis jeudi devant le siège de l'Agence de l'eau Loire-Bretagne à Orléans, a levé le camp samedi matin pour prendre la direction de Paris, a constaté un journaliste de l'AFP.

"On lève le siège", a lancé Julien Le Guet, le chef de file de Bassine non merci, une des organisations opposées aux bassines, ces réserves controversées d'irrigation agricole. Une délégation du Convoi de l'eau avait été reçue la veille, pendant plus de cinq heures, par Sophie Brocas, la préfète de la région Centre-Val de Loire et coordinatrice de bassin, pour réclamer sans succès un moratoire sur les projets de bassines en cours.

 

Échec du dialogue

Le dialogue a notamment échoué sur le chantier de Priaires (Deux-Sèvres), où des grilles ont été installées, signalant, d'après la délégation, le début imminent des travaux. Parti de Lezay (Deux-Sèvres) le 18 août, le cortège avait atteint jeudi soir le siège de l'Agence de l'eau Loire-Bretagne, après avoir sillonné Deux-Sèvres, Vienne, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher, Loiret pour dénoncer "l'accaparement de l'eau" et son financement public.

Une délégation, composée des représentants du mouvement et d'une centaine de cyclistes, a donné rendez-vous sur le Champs-de-Mars à Paris samedi à 12 heures pour une conférence de presse. Des déclarations des porte-parole suivront à partir de 12h30, selon un communiqué des Soulèvements de la terre. Le convoi de l'eau repartira vers 14 heures, "rejoint par tous ceux et celles qui le souhaitent (…) à travers la capitale pour rejoindre Montreuil où les attendent le festival d'écologie radicale Les Digitales pour une soirée festive", est-il ajouté.

"On a proposé le dialogue, ils l'ont refusé. (…) La bataille, on ne va pas la mener ici. On va la mener comme on sait la mener depuis des années, sur nos territoires, là où on est les plus forts", a insisté Julien Le Guet, sous les acclamations du public présent. Membre elle aussi de la délégation, la porte-parole de la Confédération paysanne, Laurence Marandola, a reconnu "une forme d'échec" des négociations avec les autorités.

"Prochaines actions massives"

"On a le sentiment que le dialogue a été nié par l'État. (…) Le sens de ce convoi, c'était de ne plus revivre un Sainte-Soline. (…) Mais s'il y avait des violences à l'avenir, l'État en porterait la responsabilité", a-t-elle ajouté. "Puisque ce gouvernement refuse de mettre en œuvre un moratoire nous devrons le faire nous-même par de prochaines actions massives pour arrêter directement les chantiers", promettent les Soulèvements de la terre dans un communiqué.

Ces méga-bassines visent à stocker en plein air de l'eau puisée dans les nappes superficielles en hiver, afin d'irriguer les cultures en été quand les précipitations se raréfient. Ses partisans en font une condition de la survie des exploitations agricoles face à la menace de sécheresses récurrentes. Les opposants dénoncent, eux, un "accaparement" de l'eau par "l'agro-industrie" à l'heure du changement climatique.