Michel Platini, ex-président de l'UEFA, réclame à l'instance le paiement d'arriérés de salaire et d'un bonus "prévus dans (son) contrat" ainsi que le paiement de frais d'avocats, a-t-il indiqué vendredi. Selon des sources proches du dossier, Michel Platini, dont la suspension pour quatre ans a pris fin début octobre, réclame un montant global d'environ 7,2 millions d'euros, dont 5,5 millions d'euros d'arriérés de salaires, des chiffres non confirmés par l'ancien dirigeant.
"Via mes avocats, je demande l'application des éléments contractuels", a déclaré à Michel Platini qui estime que les montants évoqués "sont faux". Dans le détail, Platini demande - selon des sources proches du dossier - un bonus de 1,8 millions d'euros "pour sa contribution au succès de l'Euro-2016 en France", le paiement de 636.000 euros de frais d'avocats, en plus des arriérés de salaires pour "la période allant de 2016 à 2019".
Fin de suspension
Platini, 64 ans, élu à la présidence de l'UEFA en 2007, a été suspendu en octobre 2015 par la justice interne de la Fifa, pour un paiement controversé de 1,8 millions d'euros, reçu du président de la Fifa, Sepp Blatter, lui-même suspendu six ans. Sa suspension est arrivée à son terme le 6 octobre et depuis lors Michel Platini, un temps candidat à la présidence de la Fifa, explique qu'il pourrait retrouver un rôle dans le football. "Le bonus, c'était quelque chose que le responsable des finances devait au président pour l'organisation de l'Euro", a ajouté Michel Platini. Quant aux frais d'avocats, "c'était au moment où j'étais président et l'UEFA avait promis de ce fait de les payer".
"Nous avons réclamé un solde de salaire, qui est selon nous dû contractuellement", a ajouté dans un courriel Vincent Solari, avocat genevois de l'ancien Ballon d'Or. "Nous n'avons pas réclamé le bonus que vous indiquez, ni en l'état un montant de salaire tel que celui que vous mentionnez, mais largement moins", a toutefois tempéré l'avocat. Me Solari a ajouté qu'il allait "sans doute devoir engager une procédure" aux prud'hommes "car l'UEFA, après avoir longuement temporisé, vient de nous indiquer qu'elle contestait cette prétention, sans aucune motivation".