Un ressortissant allemand, qui était visé par une interdiction de séjour en France avant la tenue du G7 à Biarritz, a été arrêté dans la nuit de mardi à mercredi et expulsé vers son pays, a appris l'AFP jeudi de sources judiciaire et proche de l'enquête.
Pas de poursuites pénales
Cet homme, dont l'âge n'a pas été précisé, faisait l'objet d'une interdiction administrative de territoire (IAT) avant la tenue du sommet du G7 qui s'ouvre samedi à Biarritz, selon ces sources. Cette mesure administrative, prononcée par le ministère français de l'Intérieur, a été prise récemment à son encontre parce qu'il "s'était fait connaître pour une action violente lors d'un sommet du G20" par le passé, a précisé à l'AFP la source judiciaire.
Il a été interpellé à l'occasion d'une vérification d'identité lors d'un contrôle routier à Saint-Jean-de-Luz, dans les Pyrénées-Atlantiques, à une quinzaine de kilomètres de Biarritz où sont attendues les délégations des sept puissances mondiales. Selon la source judiciaire, l'homme ignorait l'existence de cette interdiction de séjour qui ne lui avait pas encore été notifiée.
"Il n'a donc pas fait l'objet de poursuites pénales et la procédure est restée purement administrative", a précisé la source judiciaire. Placé en rétention administrative, il a ensuite été emmené mercredi dans un avion pour être renvoyé dans son pays.
Second Allemand expulsé en vue du G7
Il y a quelques jours, un autre ressortissant allemand, qui faisait également l'objet d'une interdiction de séjour, avait lui aussi été arrêté - en Côte d'Or - et renvoyé vers l'Allemagne. Ces arrestations interviennent dans un contexte sécuritaire renforcé à l'approche du sommet, qui se tient du 24 au 26 août à Biarritz, et sur lequel pèsent plusieurs menaces, notamment de "groupes violents" comme ceux issus de la mouvance "black bloc", selon les autorités. À ce stade, cinq personnes étaient par ailleurs en garde à vue jeudi matin, dont trois pour port d'armes illégal, selon la source judiciaire.
Selon le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, 13.200 policiers et gendarmes, appuyés par les forces militaires, sont mobilisés pour assurer la sécurité du sommet dans la station balnéaire.