Ils en sont au quatrième jour sans lumière et sans chauffage. Quelque 33.000 foyers restaient encore privés d'électricité en Rhône-Alpes, dimanche soir, après les chutes de neige qui ont touché la région la semaine dernière. Conséquence de cette coupure de courant : un couple de septuagénaires a été retrouvé mort dimanche matin en Isère, intoxiqué par du monoxyde de carbone qui émanait d’un groupe électrogène installé au sous-sol. Les autorités rappellent qu'il faut impérativement installer ces appareils à l'extérieur des habitations.
"Les groupes électrogènes portatifs fonctionnent avec des moteurs thermiques qui rejettent des émissions toxiques, notamment du monoxyde de carbone", indique le lieutenant Yannick Petruszewski, membre des pompiers de l'Isère, au micro d’Europe 1. "Ce qu’il est très important de faire, c’est de placer tous ces appareils à l’extérieur de l’habitation, de sorte que les gaz d’échappement ne rentrent pas dans la maison."
Le monoxyde de carbone, un gaz insidieux
Mais même à l’extérieur du domicile, la plus grande précaution reste de mise. "À proximité de l’habitation, s’il y a des conduits de type VMC ou des interstices au niveau des portes ou des fenêtres, les gaz toxiques pourraient rentrer. Il faut donc éloigner au maximum ces appareils des habitations", insiste le lieutenant Yannick Petruszewski.
Et d’autant que le monoxyde de carbone frappe sans prévenir, car ce gaz est inodore et incolore. "On ne se rend pas compte que ce gaz est dans l’air ambiant. Au bout d’un certain temps, en fonction de la concentration de gaz, on peut avoir des symptômes de type nausées, maux de tête, vomissements", relève notre pompier. "C’est là qu’il faut s’inquiéter, quitter le lieu où l’on a été exposé et appeler les secours."