Georges Tron condamné en appel à cinq ans de prison, dont trois ans ferme, pour viol et agression sexuelle
L'ancien secrétaire d'État Georges Tron a été condamné en appel à cinq ans de prison, dont trois ans ferme, pour viol et agression sexuelle en réunion sur une collaboratrice de sa mairie de Draveil en 2009-2010. La cour a en revanche acquitté les deux accusés de faits similaires que leur reprochait une deuxième plaignante.
La cour d'assises de Paris a condamné mercredi en appel l'ex-secrétaire d'État Georges Tron à cinq ans de prison, dont trois ferme, pour viol et agression sexuelle en réunion sur une collaboratrice de sa mairie de Draveil en 2009-2010. Sa coaccusée Brigitte Gruel, alors son adjointe à la Culture dans cette commune de l'Essonne, a elle écopé de deux ans avec sursis. La cour a en revanche acquitté les deux accusés de faits similaires que leur reprochait une deuxième plaignante. George Tron et Brigitte Gruel avaient été acquittés en première instance en 2018.
Pas d'émotions pour George Tron au moment du verdict...
Au terme d'un délibéré de onze heures, le viol et l'agression sexuelle en réunion sur Virginie Ettel à deux occasions, en novembre 2009 et en janvier 2010, "sont établis par les déclarations constantes et circonstanciées de la victime", a indiqué la présidente de la cour en lisant le verdict de la cour. A sa lecture, l'autre plaignante, Eva Loubrieu, a éclaté en larmes et est sortie en trombe de la salle. Georges Tron, 63 ans, a écouté la sentence sans laisser transparaître la moindre émotion. Il a remis sa montre à son avocat Antoine Vey, passé un appel téléphonique, puis est allé se placer dans le box vitré des accusés.
... qui va au-delà des réquisitions à l'encontre de l'ex-secrétaire d'État
Ce verdict va au-delà des réquisitions du ministère public en ce qui concerne Georges Tron. L'avocat général avait requis cinq ans de prison, dont trois avec sursis, contre l'édile de 63 ans et demandé que la peine ferme soit plutôt effectuée sous bracelet électronique. Les deux accusés niaient en bloc les faits reprochés et soutenaient que les "mensonges" des plaignantes participaient d'un "complot" fomenté par les adversaires politiques de Georges Tron dans l'Essonne.