Le FLNC prévient l'Etat islamique. Dans un communiqué publié jeudi, le mouvement clandestin nationaliste corse a averti les "islamistes radicaux de Corse" que toute attaque de leur part déclencherait "une réponse déterminée, sans aucun état d'âme". Mais pour l'ancien juge antiterroriste Gilbert Thiel, cette sortie du FLNC fait le jeu de l'Etat islamique. "C'est absolument ce qu'il faut éviter : les confrontations d'une communauté contre une autre. Or, là, le FLNC se comporte exactement comme l'espère Daech", a-t-il réagi jeudi soir sur Europe 1.
"On ne va pas chercher l'auteur, mais quelqu'un qui lui ressemble." "Le FLNC dit qu'il viendra régler les comptes de l'Etat islamique sur le territoire corse, mais on sait très bien comment ça va se passer. On ne va pas chercher l'auteur, mais quelqu'un de sa famille ou qui lui ressemble physiquement", a assuré Gilbert Thiel. L'ancien juge en veut pour preuve les incidents qui avaient eu lieu après un guet-apens tendu à des pompiers en décembre 2015 dans une cité d'Ajaccio.
Des manifestations avaient été organisées pour protester dans les jours suivants, provoquant des débordements racistes et anti-musulmans. "C'était une manifestation d'intimidation organisée par des nationalistes corses au Jardin de l'Empereur, un quartier à forte connotation maghrébine", a expliqué Gilbert Thiel.
Le FLNC, de son côté, a assuré dans son communiqué que "l'amalgame n'existe que dans l'esprit des faibles et le peuple corse est fort."