L'exécutif a décidé d'interdire les manifestations de "gilets jaunes" dans plusieurs quartiers de France, dont les Champs-Élysées à Paris, si des "éléments ultras" sont présents, a annoncé Édouard Philippe lundi, deux jours après le saccage de l'avenue parisienne par des casseurs.
Paris, Bordeaux et Toulouse concernés. "Nous interdirons les manifestations se revendiquant des 'gilets jaunes' dans les quartiers qui ont été les plus touchés dès lors que nous aurons connaissance de la présence d'éléments 'ultras' et de leur volonté de casser. Je pense bien évidemment aux Champs-Élysées à Paris, à la place Pey-Berland à Bordeaux, à la place du Capitole à Toulouse", où "nous procéderons à la dispersion immédiate de tous les attroupements", a annoncé le Premier ministre lors d'une déclaration à la presse à Matignon.
Dès samedi prochain, et chaque fois qu’il le faudra, nous interdirons les manifestations se revendiquant des #giletsjaunes dans les quartiers qui ont été les plus touchés, dès lors que nous aurons connaissance de la présence d’éléments ultra et de leur volonté de casser.
— Edouard Philippe (@EPhilippePM) 18 mars 2019
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Hausse des contraventions. Par ailleurs, Édouard Philippe a également annoncé lundi avoir demandé à la Garde des Sceaux Nicole Belloubet "d'augmenter très nettement le montant de la contravention en cas de participation à une manifestation interdite". Actuellement, les personnes qui se rendent à un rassemblement interdit - infraction qui constitue une contravention et non pas un délit - encourent une amende d'un maximum de 38 euros, tandis que les organisateurs sont eux passibles de six mois d'emprisonnement et 7 500 euros d'amende. Ce montant passerait à 135 euros, selon Matignon.