Quelques manifestants ont fait intrusion mardi dans la mairie de Toulouse, où ils ont suspendu des banderoles aux balcons, lors d'un rassemblement d'une centaine de contestataires, dont des "gilets jaunes", sur la place du Capitole, désormais interdite au mouvement.
Trois banderoles affichées
"Justice sociale", "Prenons le pouvoir" et "Justice climatique", proclamaient les trois banderoles, qui ont été déroulées depuis les balcons du premier étage de l'hôtel de ville, avant d'être rapidement arrachées par la police sous les huées des manifestants. "On est là, on est là, même si Emmanuel Macron le veut pas, nous on est là", chantaient en contrebas les manifestants, reprenant un classique des cortèges du samedi des "gilets jaunes".
Inaugurant des "jours jaunes" selon les organisateurs, "gilets jaunes" mais aussi divers collectifs, dont le groupe ANV-COP 21, le DAL et Attac, le rassemblement sur la place emblématique de la ville avait été tenu secret. Plusieurs groupes y ont convergé de divers points de la ville, avant que des manifestants ne revêtent leur gilet jaune une fois sous les fenêtres de l'hôtel de ville. "C'est une action symbolique pour réclamer plus de justice sociale, plus de démocratie et plus de justice écologique", a expliqué un participant sans vouloir donner son nom.
La réponse de Macron jugée "décevante"
"Depuis plusieurs semaines on nous interdit la place du Capitole, mais elle appartient à tous les Toulousains ainsi que les lieux publics" a-t-il ajouté. "La réponse de Macron est pour le moins décevante. En fait il n'y a pas de réponse aux questions soulevées, donc on ne voit pas pourquoi on reculerait", a-t-il ajouté. Les policiers en poste devant les portes de la mairie les ont fermées, tandis que les manifestants enchaînaient sur un concert improvisé avec guitare électrique, reprenant le tube Antisocial des années 80 du groupe Trust.